Les maladies rénales sont à l’origine de plusieurs décès enregistrés dans les hôpitaux centrafricains ont alerté les spécialistes en matière de santé, qui appellent les patients à la vigilance et à la prévention.
Le taux de mortalité lié aux maladies rénales est élevé en Centrafrique. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces pathologies. A défaut des données statistiques, le personnel soignant tire la sonnette d’alarme.
« Quelqu’un qui souffre d’une hypertension artérielle dont les chiffres sont en hausses, l’origine de sa maladie est beaucoup plus rénale. Le diabète aussi est un facteur de risque aussi élevé et les médicaments traditionnels doivent être évités » a indiqué Dr Armand Kobélémbi pour présenter les signes des maux rénaux.
Dans un contexte où l’automédication est en vogue, Dr Kobélémbi met en garde contre les produits nuisibles pour la santé. « Les médicaments de la rue, les anti-inflammatoires sont trop toxiques pour les reins« , a-t-il expliqué ajoutant que « si une personne fait la diarrhée mal compensée, avec la déshydratation, elle peut créer une atteinte rénale« , a développé le médecin.
« Les signes les plus fréquents sont une diminution de la diurèse. Si nous faisons des statistiques dans notre service de réanimation, c’est la maladie rénale qui est la principale cause des décès«
Plusieurs personnes souffrant des maladies rénales meurent faute de moyens financiers, le pays ne disposant pas d’un centre de dialyse dont le coût financier est très élevé. « A l’extérieur, une séance de dialyse coûte 100.000 francs Cfa. Il faut 200.000 francs Cfa par semaine pour survivre« , a prévenu Dr Armand Kombélémbi. Pour le spécialiste, « faisons attention, préservons nos reins, c’est le seul moyen de se prendre en charge aujourd’hui« .
Cet appel des spécialistes de la santé intervient alors que l’Etat centrafricain se bat encore pour mettre à disposition de la population, un centre de dialyse au sein du Centre National Hospitalier Universitaire à Bangui (CNHUB).