La situation humanitaire à Birao dans la Vakaga est préoccupante après les combats inter communautaire du 1er septembre, ayant entraîné plus d’une vingtaine de morts dans cette ville du nord-est de la République Centrafricaine.
Les activités demeurent paralysées à Birao, chef lieu de la préfecture de la Vakaga, suite aux rumeurs d’éventuelles attaques ou représailles d’hommes armés. Paniqués, les habitants continuent d’affluer sur le site des déplacés.
Des kits d’assistance humanitaire sont arrivés dans a vile pour soutenir les personnes en détresse, mais ne sont pas encore distribués.
Les conditions de vie des déplacés deviennent de plus en plus précaire. Jusqu’à présent, ces personnes ne bénéficient encore d’aucune aide alimentaire. Selon des sources locales, ces déplacés sont restés sans abris sous la grande pluie de la nuit du 8 septembre. Seules, les ONG ACTED et ODESCA les assistent en eau et latrines.
« Les déplacés n’ont pas encore bénéficié d’une aide sous cette pluie battante. Tout le monde était à la merci de la nature. Il n’y a que l’ONG ACTED qui est en train d’installer des points d’eau et ODESCA qui se bat pour les latrines », a expliqué une source jointe par Radio Ndeke Luka sur le site.
Depuis près d’une semaine, Birao fait l’objet de pillage systématique dans plusieurs administrations et locaux des ONG.
Bria plongée dans la psychose après les affrontements de Birao
Depuis le déclenchement des combats entre le FPRC et le MLCJ à Birao, certains groupes ethniques de Bria se regardent en chien de faïence. « La ville de Bria est relativement calme. Seulement, dans certains quartiers en particulier Gbakoundji et Ndrou, il n’y a pas d’activités depuis mercredi 4 septembre. La population de ces quartiers est dans la psychose. Après les affrontements de Birao, les ethnies Rounga et Kara se regardent en chiens de faïences et cela prend de l’ampleur », a indiqué un habitant de Bria qui a requis l’anonymat.
Selon le correspondant de RNL à Bria, les patrouilles de la Minusca sillonnent sur les principales voies routières de la ville. Dans les quartiers reculés, la sécurisation des civils est laissée pour compte, obligeant ceux-ci à regagner les périphéries.