Après plusieurs années d’inactivité due à la crise politique et militaire déclenchée fin 2012, le club des anciens basketteurs des Camps des Castors renoue avec le ballon orange. L’amélioration de la situation sécuritaire a été le facteur clé de ces retrouvailles de chaque samedi matin. Radio Ndeke Luka a assisté à leur séance du samedi 28 septembre 2019.
Dès 7h 00, une trentaine d’hommes et quelques femmes, tous « VCAS » Vétérans du Camps des Castors, se sont mobilisés sur le terrain. La pratique de ce sport de maintien n’était pas possible pendant la crise. « Il y avait les détonations d’arme ce qui nous empêchait de jouer et cette situation a démotivé certains vétérans« , a expliqué Brice Barthélémy Mouthé, président de VCAS.
Willy, un ressortissant camerounais ancien basketteur de haut niveau dans son pays et qui travaille aujourd’hui à Bangui, se réjouit de cette organisation. « Cela fait du bien et nous donne l’avantage de dire que le basket-ball est promu partout dans le monde« , a indiqué Willy ajoutant que « le basket-ball nous permet de nous intégrer dans un milieu donné« .
Les anciennes basketteuses ne sont pas restées à l’écart. Murielle, l’une d’entre elles, a rejoint le terrain des Camps des Castors. « Frappées par la crise, beaucoup de personnes pensent qu’on ne peut plus jouer les matchs des vétérans. Nous nous sommes mobilisés pour leur prouver que le calme est revenu dans notre secteur« , a fait savoir Murielle qui invite ses pairs à s’aligner. « Je demande aux autres anciennes basketteuses de revenir jouer au basket-ball« .
Un souhait également formulé par Brice Barthélémy Mouthé, président de VCAS. « VCAS a repris il y a deux mois. Je demande à ceux qui sont démotivés de reprendre. Nous jouons chaque samedi de 7h à 9h 30mn« , a-t-il précisé.
Les plus jeunes ont aussi répondu présent autour du terrain. C’est le cas de Miguel Gallo, 17 ans, joueur de Hit Trésor Sporting Club. « Quand je les vois jouer, je suis content. Ils nous donnent l’amour du basket-ball et nous encouragent à aller de l’avant« , a lâché le jeune joueur.
Un seul ballon et un sifflet ont permis à ces vétérans de jouer au basket-ball après un long moment d’absence de cohésion.