Les garants et facilitateurs de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation du 6 février appellent chaque partie au respect des engagements pris. La mission d’évaluation conduite par Smaïl Chergui et Jean Pierre Lacroix, respectivement Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine et Secrétaire général adjoint chargé des Opérations de paix des Nations Unies, a noté ce 6 octobre des avancées ainsi que des faiblesses, 9 mois après la signature de cet accord.
Ces facilitateurs et garants se félicitent de la mise en œuvre des recommandations qui a permis la réduction des violences sur l’ensemble du territoire. « Entre juin et octobre 2018, 597 incidents répertoriés, 1777 victimes, notamment de la part des groupes armés. Pour la même période en 2019, il y a, 304 incidents et 494 victimes« , ont noté Smaïl Chergui et Jean Pierre Lacroix.
Il y a encore du chemin à faire selon la communauté internationale. « Aujourd’hui, les FACA se redéploient. La plupart des préfets et sous-préfets sont déployés« , ont-ils constaté estimant que « l’Etat se restaure« .
Pour Smail Chergui et Jean Pierre Lacroix, ces progrès relevés ne suffisent pas. La réponse est évidemment négative pour les garants et facilitateurs. « Il y a des progrès qui sont quand même clairs. Est-ce que ça suffit ? Est-ce que nous sommes au bout du chemin ? Evidemment Non !« , s’est exclamé Jean Pierre Lacroix.
« Nous déplorons et condamnons de manière très ferme toutes les violations qui ont été portées à cet Accord« , a indiqué Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine, poursuivant que les garants et facilitateurs sont « résolus pour continuer à appuyer la mise en œuvre de l’Accord mais également utiliser l’article 35 de l’Accord évoquant des sanctions« .
Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine met en garde contre la violation de l’Accord. « Ceux qui croient qu’ils peuvent violer l’Accord ou perturber sa mise en œuvre, trouveront la communauté internationale en face d’eux« , a martelé Smail Chergui, précisant que cela est valable pour « les signataires et ceux qui n’ont pas signé quels qu’ils soient« .
Cette rencontre de haut niveau est la deuxième après la signature de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation entre le gouvernement et les 14 groupes armés.