Les Centrafricains qui habitent au-delà des barrières de Pk 9 et Pk 12 respectivement sur les routes de Mbaïki (sud) ainsi qu’à la sortie nord de Bangui, déplorent la fermeture de ces barrières à partir de 21 heures. Une situation qu’ils qualifient d’entrave à la libre circulation des biens et des personnes dans un reportage de Radio Ndeke Luka.
La restriction est faite aux usagers de véhicules et engins à deux roues. Beaucoup sont des travailleurs qui dénoncent la fermeture de ces barrières à partir de 21 heures.
« Comment expliquer que la barrière ferme à 21heures ? Cette situation joue énormément en défaveur des fonctionnaires et commerçants qui travaillent à Bangui et habitent Bimbo », déplore Serge Ngaïbiro, un fonctionnaire, ajoutant que « Souvent quand nous finissons tardivement, les militaires nous obligent à passer la nuit au niveau de la barrière dans la fraicheur ».
Une situation identique sur la barrière de Pk12 à la sortie nord de Bangui. Cette fermeture a toujours été source de tension entre les usagers et les gendarmes. « Ici, ils ouvrent les barrières en cas d’urgence si non, il n’y a aucune possibilité de traverser », se plaint un commerçant de Pk12 indiquant que « les gendarmes sont souvent indulgents aux conducteurs de taxis-motos qui leur donnent un peu d’argent ».
Les dispositions prises sont légales et permettent de faire face aux défis sécuritaires selon les forces de l’ordre en poste sur ces barrières. « Il est impossible de laisser les barrières jusqu’à 22 heures. Nous fermons par mesure de sécurité, car il est un secret pour personne que le taux de criminalité a augmenté ces derniers temps », explique un élément de la gendarmerie pour justifier cette mesure. « Seules les ambulances peuvent passer et il faut que les gens comprennent », ajoute-t-il.
Ces plaintes sont enregistrées alors que l’Union Européenne et le gouvernement travaillent pour réglementer les barrières et fructifier la rentabilité dans la caisse de l’Etat.