La rentrée académique 2019-2020 est enfin effective depuis jeudi 10 octobre dans la sous-préfecture de Markounda dans l’Ouham. Cette rentrée scolaire a été favorisée par l’ONG Plan International et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Education can not wait « (l’Education ne pas peut attendre). L’objectif est d’appuyer l’inspection académique du nord à relever les défis en matière d’éducation.
Grâce à l’initiative de l’ONG Plan International, les enfants de la sous-préfecture de Markounda vont reprendre le chemin de l’école, presque un mois après la rentrée officielle du 16 septembre 2019.
« Depuis le lancement officiel de la rentrée scolaire 2019-2020, il y a une absence chronique constatée dans toutes les écoles de Markounda et en particulier dans les écoles que nous appuyons. Nous avons voulu donner la chance aux enfants de reprendre les activités pédagogiques« , a expliqué Alex Japhet Toumba, coordonnateur du projet « Education Cannot wait ».
Pendant que les autorités et les partenaires de l’Education se préoccupent de la reprise effective des activités pédagogiques, le secteur scolaire de Markounda souffre d’un manque d’enseignants. Pour 46 écoles que compte ce secteur, seulement trois enseignants qualifiés y sont affectés. Une situation déplorée par Fidèle Balindji, inspecteur d’académie du nord.
« Tous les enseignants récidivistes qui trainent les pas encore à Bangui, je leur exige de regagner leurs écoles pour assurer la responsabilité d’encadrement de ces enfants« , a-t-il lancé, promettant par ailleurs des sanctions disciplinaires aux contrevenants. « Si d’aventure jusqu’en fin octobre, ces enseignants ne regagnent pas leurs postes, je vais instruire les directeurs d’écoles, les chefs de secteur pour qu’ils me fassent parvenir leur liste que je vais transmettre au département pour que des sanctions financières leur soient affligées« , a averti Fidèle Balindji.
Le rétablissement de la sécurité reste l’un des défis à relever pour favoriser le bon déroulement des cours à Markounda où enseignants et élèves font de temps en temps les frais d’exactions orchestrés par les groupes armés dans l’enceinte des écoles.