Le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) Martin Ziguélé a appelé ce 23 octobre les facilitateurs et garants de l’accord de paix du 06 février à frapper et réduire la capacité militaire du leader de l’UPC Ali Darassa. Position exprimée suite à la présence signalée des hommes de l’UPC dans la ville de Bambouti dans le Haut-Mbomou.
Dans une note adressée à la Minusca, le leader de l’UPC a justifié sa motivation par la volonté de sécuriser le couloir de transhumance et protéger les populations peulh dans le Haut-Mbomou. L’arrivée des hommes de Ali Darassa dans cette région, précisément dans la ville de Bambouti, a suscité de vives réactionsau sein de la population que dans la classe politique.
L’acte de Ali Darassa est une humiliation selon Martin Ziguélé. » Ali Darassa est dans une démarche d’humiliation du peuple Centrafricain et le MLPC pense qu’il en est assez. L’accord de paix précise qu’après sa signature, les groupes armés ne devraient plus sortir des périmètres où ils se trouvaient »,a-t-il fait remarquer.
Il trouve récidiviste l’attitude de Ali Darassa. » Ce n’est pas la première fois. Il a tenté d’aller aux Mbrés, de traverser tout le pays en allant jusqu’à Berbérati. Et maintenant, il va carrément occuper Bambouti et nos compatriotes ont complètement fui la ville, dans une région déjà occupée par la LRA, »a-t-il regretté.
La violence légitime inévitable. » Nous demandons solennellement aux garants et facilitateurs de frapper militairement Ali Darassa et de réduire sa capacité militaire, le ramener dans le périmètre occupé avant la signature et de déclencher contre lui un processus de désarmement forcé« , a suggéré M. Ziguélé.
La réaction de la Minusca ne s’est pas faite attendre. Elle a condamné cette violation lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Bangui. « Déployer certains hommes à l’extrême sud-est du pays est une violation de l’accord qui stipule que tout mouvement doit être autorisé par les comités de mise en œuvre préfectoraux pour ramener le calme dans la localité« , a rappelé Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca.
« La Minusca n’est pas passive » a-t-il ajouté avant de faire savoir que des mesures sont prises, sans préciser ce que fera la mission onusienne.
Au moment où les voix s’élèvent en faveur d’une frappe, la Minusca rappelle que Bambouti où la présence de l’UPC est signalée est une zone inaccessible. Elle précise que la situation est suivie à partir d’Obo, le Chef-lieu du Haut-Mbomou à une centaine de mètres de Bambouti.