Le gouvernement vole au secours des victimes des inondations de l’île Mbongossoua et de quartier Maya-Maya dans le 6ème arrondissement de Bangui. Il a relocalisé ce 29 octobre 2019 les sinistrés qui étaient campés dans les locaux de l’ancienne société cotonnière SOCADA au Palais des Sports en attendant la construction d’un camp de fortune à Bangui.
Ces personnes qui occupaient les locaux de l’ancienne société cotonnière sont transférées par la municipalité de Bangui, le Ministère de l’Action humanitaire et par l’ONG REMOND. Une action qui vise à protéger ces sinistrés, et surtout leur trouver un site mieux approprié.
« Nous sommes en train de tout faire pour trouver des latrines et déplacer surtout les femmes et enfants vers le site de l’Omnisport du fait de la pluie », a rassuré Emile Gros Raymond Nakombo, Premier citoyen de la ville de Bangui.
Des victimes vivent le calvaire
Mardi 29 octobre à 11 heures du matin sur le site de la Villa Kolongo dans le 6ème arrondissement (200 m²), l’environnement est malsain. Enfants et personnes de 3ème âge, sous des bâches, n’ont rien mangé depuis 24h. Sur les visages, c’est l’expression de fatigue et de désespoir. Sur place, les conditions de vie sont précaires. 132 ménages se partagent un seul lieu d’aisance et à cela s’ajoute le manque d’accès à l’eau potable.
« Les gens continuent à venir sur le site. Nous sommes déjà à 132 chefs de ménage, c’est un nombre vraiment pléthorique », s’est plaint Gaston Mgbeya chef du site de la Villa Kolongo face à l’arrivée des déplacés chassés par la montée des eaux de l’Oubangui.
Une des sinistrées, Marguerite Kongourou, vit sur ce site avec sa famille de 5 personnes depuis une semaine. L’un des petits fils vient de contracter le paludisme. « Un de mes petits-enfants souffre du paludisme » a raconté cette dame que les enfants « ne dorment pas bien ». Marguerite Kongourou déplore le fait qu’elles sont privées de toute activité. « Nous sommes des commerçantes, mais ne pouvons pas vaquer à nos activités quotidiennes. En plus, les enfants ne mangent pas à leur faim » a-t-elle indiqué.
Du coté de M’Poko Bac et du stade Maya Maya, ce calvaire est partagé. Plusieurs centaines de personnes vivent sous des pavillons construits en moustiquaires et bâches. Entourées des proches et de quelques bagages éparpillés au sol, Anne Soza ne sait à quel saint se vouer.
« L’inondation a détruit notre maison. Je me suis déplacée ici avec mes petits-enfants. Nous ne savons où mettre nos bagages. Depuis 24 heures, nous n’avons rien à manger » a regretté Anne Soza qui demande aux autorités centrafricaines de voler à leur secours.
Les conditions de vie des sinistrés restent précaires. Ces personnes en détresse sont exposées aux risques de plusieurs maladies si rien n’est fait d’urgence.
Mbomou : Une partie de la sous-préfecture de Gambo sous les eaux
La sous-préfecture de Gambo dans le Mbomou est aussi affectée par les inondations. Plusieurs dizaines de maisons se sont déjà écroulées, faisant de centaines de sans abris. Le député de Gambo, Michel Kpingo, lance un SOS au gouvernement et aux acteurs humanitaires.
« En ce moment les champs, les maisons, les centres de santé, les ponts, les écoles, tout est dans l’eau particulièrement sur les abords de l’Oubangui et de la Kotto. Je voudrais lancer un message au gouvernement, aux ONG de venir au secours de la population » a lancé Michel Kpingo.