Les victimes des inondations en République Centrafricaine sont estimées à près de 50 mille à travers le pays selon la Croix Rouge Centrafricaine (CRCA). Plus de 7 morts sont déjà enregistrés ainsi que 25 blessés. Des chiffres donnés ce 7 novembre 2019 par Antoine Mbao-Bogo, président de cette institution humanitaire.
Le nombre de sinistrés ne cesse de s’accroître à Bangui et à l’intérieur du pays. La Croix Rouge Centrafricaine a déjà enregistré des blessés et des personnes portées disparues. Plus de 50 mille individus ont besoin d’assistance humanitaire d’urgence. « Aujourd’hui, nous avons près de 50 mille personnes affectées par les inondations. Il faut compter 7 personnes disparues et 25 blessés » a précisé Antoine Mbao-Bogo.
Selon le président de la CRCA, pour apporter un soutien aux victimes, « nous allons construire des abris et apporter un soutien psychologique. Nous sommes dans un pays où, les gens sont pauvres » a expliqué Antoine Mbao-Bogo citant en exemple « des veuves, des orphelins, des désœuvrés, des personnes à la retraite » confrontés aujourd’hui aux conséquences de cette catastrophe naturelle.
Suite à l’appel du Premier ministre Firmin Ngrébada, invitant à une mobilisation en faveur des victimes, la Croix Rouge Centrafricaine promet de collaborer avec le gouvernement pour une assistance soutenue. « En coordination avec le Ministère des Affaires Humanitaires, nous allons essayer de faire un bon travail pour alléger les souffrances de nos compatriotes », a lâché M. Mbao-Bogo.
Le Ministère de la Santé préoccupé par la situation sanitaire des sinistrés
Le quotidien des victimes des inondations installées sur les sites d’accueil aménagés à la SOCADA à Bangui et De Lacourt à Bimbo, inquiète le département de la Santé Publique. Après une enquête réalisée par le service du Centre d’Opérations d’Urgence en Santé Publique (COUSP), il ressort que les victimes installées sur les sites courent un risque d’épidémie de choléra. Face à ce résultat, le Ministère de la Santé et ses partenaires mettent des dispositifs sur ces sites afin de contrôler l’état sanitaire de ces déplacés internes.
« Nous avons enquêté sur le niveau de la promiscuité, le mode vie, l’accès aux soins. Le résultat sommaire nous révèle que les victimes sont vraiment exposées au risque de choléra. Vu ce risque, le secteur Santé a mis en place la surveillance épidémiologique des cas » a expliqué Dr Maurice Bawa, Coordonnateur du COUSP, bien qu’aucun cas n’a été détecté.
Sur ces sites, plus de 1000 moustiquaires sont déjà distribuées aux victimes ainsi que des médicaments contre certaines maladies. Ceci pour éviter certaines pathologies.
« Il y a des maladies courantes qu’il ne faut pas occulter notamment le paludisme, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aigües. Et donc, il faut déployer des médicaments qui peuvent traiter ces maladies à savoir le Coartem, les antibiotiques, du paracétomol pour atténuer un peu la fièvre et également des SRO pour les cas de diarrhée » a précisé le coordonnateur du COUSP.
En plus des dispositifs sanitaires, le coordonateur du Centre d’Opérations d’Urgence en Santé Publique appelle les victimes au respect de règles d’hygiène : se laver les mains avec de l’eau et du savon, assainir leur environnement.
Pour soutenir l’appui aux sinistrés, un concert de solidarité va être organisé samedi 9 novembre 2019 au Centre Culturel Catherine Samba-Panza à Bangui. L’objectif est de collecter des fonds pour une meilleure assistance aux personnes en difficulté.