Le Haut Conseil de la Communication (HCC), organe chargé de la régulation et du contrôle des médias en République Centrafricaine, a prévenu ce 13 novembre 2019 que désormais les dérapages ne resteront pas impunis. L’avertissement a été donné par le président de l’institution, José Richard Pouambi, à l’issue d’une table ronde de deux jours organisée à l’intention des promoteurs des entreprises de presse, des professionnels des médias et des partenaires au développement.
A l’occasion de cette rencontre, José Richard Pouambi a souhaité renforcer l’implication des médias dans la sensibilisation sur l’accord politique pour la paix et la réconciliation nationale du 6 février 2019. « Le Haut Conseil de la Communication voudrait à travers la rencontre d’aujourd’hui échanger avec les journalistes pour une meilleure appropriation de l’accord politique pour la paix et la réconciliation nationale du 6 février et permettre évidemment aux journalistes de pouvoir relayer les bonnes informations au sujet de cet accord à la population » a indiqué le président du HCC.
José Richard Pouambi a estimé que les journalistes ont la mission « d’amener la population à changer de mentalité à travers les productions réalisées et les publications quotidiennes » soulignant qu’ils ne peuvent pas « en même temps parler de la réconciliation nationale, en même temps encourager la population à la guerre, aux insultes, aux propos de haine« .
« Nous avons lancé un appel à l’endroit des journalistes d’observer scrupuleusement les règles d’éthique et de déontologie en Sciences de l’information et de la communication » a souligné M. Pouambi précisant que « la récréation est terminée mais définitivement terminée« . En tout cas, « le HCC (…) ne pourra plus tolérer les propos de haine et violents » a-t-il averti.
Pour le président du HCC, toute violation après cette table ronde est passible de sanctions de dernière rigueur. « A partir d’aujourd’hui, les journalistes qui n’observeront pas les dispositions de la loi, le respect des règles d’éthique et de déontologie, s’exposeront aux sanctions du HCC » a martelé José Richard Pouambi.