L’opposition démocratique a accusé le pouvoir de vouloir voler les élections de 2020. Ceci après la mise en place du comité stratégique d’appui au processus électoral le 16 novembre 2019. Lequel comité mis en place par le premier ministre et présidé par lui même.
S’achemine-t-on vers une crise pré-électorale ? Ce comité fait cristalliser le processus et met les partis politiques sur pied de garde.
Le comité stratégique d’appui au processus électoral présidé par le premier ministre Firmin Grébada est composé de trois structures à savoir : le gouvernement, les institutions dont l’Autorité Nationale des Elections et la communauté internationale. Seulement cette initiative se heurte aux articles 7 et 10 du code électoral en vigueur qui précisent que l’ANE est indépendante et neutre par rapport aux administrations publiques, aux partis politiques et la société civile, ainsi que l’article 10 qui spécifie le mode de financement des élections. A la question de savoir comment l’ANE accueille cet arrêté, Julius Rufin Ngoudebaba, joue la carte d’ironie.
» Je suis le porte-parole de l’Institution, mais je vous dis que nous avons pas connaissance d’un tel arrêté puisque nous n’avons pas été notifié » a-t-il indiqué.
L’opposition démocratique rejette elle en bloc la composition de ce comité qui, selon elle constitué des proches du chef de l’Etat. C’est le cas du RDC qui, dans un communiqué du 22 novembre a dénoncé la caporalisation de l’ANE et l’exclusion des autres composantes des élections. Anicet Georges Dologuélé, président de l’URCA accuse lui, le régime de Bangui de volonté manifeste de fraude électorale.
» Tout porte à croire que nos frères là font comme si y a personne dans ce pays, il n’existe pas des partis politiques, il n’y a que eux. Ils ont retiré la loi organique sur l’ANE, il ont mis en place un comité stratégique et pour bien faire, ils ont mis les ambassadeurs, les ambassadeurs n’ont pas besoin d’être dans le comité. Pour voler, on se cache, mais ils ne s’en cachent pas » a-t-il déploré.
Après le retrait du projet de loi à l’Assemblée nationale portant la loi organique de l’ANE par le gouvernement, ce comité stratégique vient s’ajouter au chapelet de doute légitime que puisse avoir la classe politique. Un front politique se dessine contre ce comité et le premier ministre est attendu mercredi au parlement pour justifier les motivations de ce comité stratégique.