La chute du prix du diamant de 50% sur le marché à l’exportation selon le sous-préfet de Carnot, Célestin Doté, a négativement impacté l’activité des opérateurs du secteur minier de Carnot dans la Mambéré-Kadéï. Une situation mise en évidence lors du passage de Radio Ndeke Luka dans la ville du 4 au 6 décembre 2019.
Aujourd’hui, presque la majorité des acteurs, collecteurs de diamant et ouvriers miniers, se plaignent de la fermeture des bureaux d’achat dans la sous-préfecture de Carnot. Cette absence constitue un frein à leurs activités.
« S’il y a des bureaux d’achat, nous collecteurs, achetons le diamant, le revendons à ceux-ci, qui vont le déclarer au Becque d’or » a expliqué Boris Alaska Bayala, l’un des collecteurs. Pour lui, l’existence de ces structures commerciales revêt une importance capitale. « Il faut que les bureaux d’achat s’ouvrent pour nous aider dans la déclaration de nos pierres précieuses » a-t-il indiqué souhaitant que le gouvernement intervienne.
Même son de cloche pour Adramane Abakar alias Adramane Boss, du groupe Lampadaire. Ce collecteur exhorte les partenaires à investir à Carnot pour la relance de ce secteur, mettant en exergue « le manque de bureaux d’achat de diamant« .
Le gouvernement n’est pas resté insensible à ces multiples plaintes. Selon Célestin Doté, sous-préfet de Carnot, la chute du prix du diamant est la cause principale directe de la fermeture de ces bureaux d’achat.
« La quasi-activité économique qui se mène à Carnot est le diamant. Mais, les opérateurs de secteur ne peuvent plus acheter la pierre précieuse parce que le prix a chuté de 50% sur le marché » a souligné Célestin Doté.
Avant la crise, la sous-préfecture de Carnot comptait plusieurs infrastructures de commerce du diamant. La majorité de ces sociétés ont été vandalisées. Aujourd’hui, Carnot fait partie des zones conformes selon le Processus de Kimberly alors que les activités diamantifères y peinent encore à se relever.