Les performances économiques en Centrafrique étaient bonnes en 2019 selon le Fonds Monétaire International (FMI). Cependant, le gouvernement doit engager des réformes structurelles pour l’année 2020. C’est ce qu’a indiqué ce 6 janvier le représentant résident du Fonds Monétaire International, Victor Davies à Bangui.
Les recommandations du Fonds Monétaire international ont été formulées lors de l’analyse des perspectives économiques du pays le 6 janvier 2020 à Bangui. Quelques points importants constituent pour le FMI des reformes à engager, notamment la lutte contre l’insécurité, la corruption et les reformes visant à augmenter le niveau des recettes de l’Etat.
« La situation économique centrafricaine a beaucoup évolué. On est passé d’un taux de croissance négatif ces dernières années, mais maintenant, le taux de croissance se situe aux alentours de 4,5%. Donc il y a eu de progrès » a souligné Victor Davies.
Pour M. Davies, le gouvernement doit s’engager sur la voie de reformes pour atteindre un bon niveau de croissance afin d’améliorer ses recettes intérieures. » Le niveau des recettes intérieures reste très faible. Il faut faire davantage et l’augmenter. Il faut poursuivre le processus de paix et consolider la paix pour que le gouvernement redéploye sur toute l’étendue du territoire », a-t-il souhaité ajoutant que « Le niveau des recettes se situe pour le moment aux alentours de 10% de PIB alors que dans les autres pays africains, la moyenne est de 20% de PIB « .
Le ministre des Finances Henri Marie Dondra est optimiste et compte sur les atouts qu’offre la RCA. « En faisant une rétrospective entre les années 2017-2018, le score de la République Centrafricaine est passé de 2,5 à 2,6 points au regard de l’indicateur CPIA, alors que la moyenne en Afrique au sud du Sahara se situe à 3.1 points, » a-t-il fait savoir.
Le ministre centrafricain des finances de préciser que, « vous pouvez constater sans doute que cette progression est très lente compte tenu des difficultés de la mise en œuvre des actions des différentes composantes de cet indicateur ayant trait à la gestion économique, aux politiques structurelles, aux politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité et enfin, à la gestion des institutions du secteur public. »
L’évaluation des performances économiques de la RCA fait suite à l’adoption de la loi des finances pour l’exercice 2020 et le passage du président Faustin Archange Touadera devant les institutions de Breton Woods à Washington.