La ville de Kaga Bandoro a renoué ce mercredi 15 janvier 2020 avec ses activités habituelles après 48 heures de paralysie. A l’origine de cette situation, la montée de tension entre le MPC de Mahamat Alkatim et l’UPC de Ali Darassa.
Même si la psychose est encore présente dans les esprits, les activités ont néanmoins repris au marché et dans les écoles. Selon une autorité municipale, le calme est revenu à Kaga Bandoro et les deux groupes armés qui se regardaient en chiens de faïence sont en pourparlers.
A l’origine de la tension entre ces deux mouvement armés signataires de l’accord de paix du 6 février 2019, la désertion d’un des principaux lieutenant de Mahamat Alkatim au profit de l’UPC. « Tout est parti de la désertion enregistrée au sein du MPC de Mahamat Alkhatim. Un de ses principaux lieutenant l’a quitté pour rejoindre l’UPC. Non content, il a sommé ce dernier de quitter la ville », a rapporté un habitant.
Une situation qui empoisonne le climat sécuritaire dans la localité. « Cette mésentente entre les deux forces en présence justifie la peur au sein de la population civile » a témoigné un autre habitant.
Le Gouvernement centrafricain et la Minusca engagent depuis ce 14 janvier des pourparlers pour tenter d’obtenir la décrispation. « Les autorités locales et les officiers de la Minusca venus sont en discussions avec les protagonistes et personne ne sait encore ce qui en ressortira » a indiqué à Radio Ndeke Luka, Abdel Cherif, maire de Kaga Bandoro.
Cette tension intervient alors que la situation sécuritaire et humanitaire est encore très précaire à Kaga Bandoro où plus de 20 mille déplacés vivent toujours sur les sites de fortune dans des conditions difficiles.