Depuis les derniers affrontements du 26 janvier 2020 à Bria, les relations entre les parties en conflit demeurent tendues. C’est suite à une médiation menée par Ali Darassa, chef du groupe armé UPC qu’une initiative a été prise pour amener les belligérants à se serrer les mains et enterrer la hache de guerre.
La cérémonie de signature de l’accord de réconciliation a eu lieu le mercredi 18 mars 2020 à Bria, en présence du Préfet de la Haute-Kotto, Thierry Evariste Binguinedji, du chef de bureau local de la Minusca, Intiaz Hussein et du leader du groupe armé UPC Ali Darassa. L’initiative vise à apaiser les tensions qui règnent entre les différents groupes ethniques affiliés à des groupes armés.
Dans le passé, plusieurs médiations n’avaient pas permis de créer et de pérenniser le vivre ensemble à Bria. Cependant, la présence du leader de l’UPC a permis aux belligérants de se serrer les mains et d’enterrer la hache de guerre.
« L’équipe de médiation qu’on a mise en place à Bria a pu résoudre les problèmes en partie. Il n’y avait pas de crépitements d’armes mais seulement, les deux groupes ne voulaient pas se réconcilier. C’est ça le grand problème. Et lorsqu’Ali Darassa est arrivé, il a parlé ensuite les deux groupes se sont salués ». a expliqué le Préfet de la Haute Kotto précisant que les activités ont repris et les déplacés commencent à repartir chez eux. « Il n’y a pas de problème pour l’instant, la ville est vraiment calme » a soutenu Thierry Evariste Binguinedji.
Un comité de suivi sera mis en place très prochainement sur initiative d’Ali Darassa en vue d’accompagner les acquis de cet accord. En substance, le leader de l’UPC dit n’avoir pas l’intention de se limiter qu’à Bria car dans les jours à venir, il se rendra dans les régions du Nord et du Nord-est de la République centrafricaine pour apaiser les tensions ethniques. « Ali Darassa est encore là. Il a parlé de la mise en place d’un comité suivi de cet accord, qui tarde à venir. Il nous a rassurés qu’à ce titre, il va repartir parce qu’il doit aussi faire Birao dans la Vakaga et Ndélé dans le Bamingui-Bangoran pour essayer de traiter ce même problème, » a indiqué M. Binguinedji.
Les affrontements entre les groupes armés signataires de l’accord politique de paix du 6 février 2019 se sont transformés en conflits interethniques depuis la fin de l’année dernière.
Le 26 janvier dernier, des combats avaient opposé les groupes armés du FPRC et du MLCJ à Bria. Ces affrontements, sur fond de tensions ethniques, et qui avaient fait plusieurs victimes, ont emmené les ethnies Goula, Rounga, Kara et Sara, appartenant à ces groupes armés, à se regarder en chiens de faïence.