Depuis l’annonce des mesures supplémentaires et drastiques par le chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra contre le Covid-19, certaines consignes ne sont pas respectées par les habitants de Bangui. De l’interdiction de rassemblement de plus de 15 personnes en passant par les mesures de restriction, le constat reste le même. C’est à ce titre que les autorités du pays ont lancé, le lundi 30 mars 2020, une vaste opération de contrôle dans les transports en commun.
Cette vaste opération de contrôle et de suivi s’effectue sur les grandes artères de Bangui. Les éléments de la force publique déployés, sont tenus de faire respecter les consignes mises en place par le gouvernement. Au cours de cette opération qui vise la régularisation des transports en commun, les gendarmes sont positionnés le long des avenues et aux coins des rues. Des véhicules de transport voire des mototaxis sont stoppés. Après un contrôle effectif du nombre de passagers, le véhicule peut reprendre la route tranquillement. Cependant, en cas de surcharge ou de surplus, l’excédent doit être débarqué sans conditions.
Après l’annonce des mesures supplémentaires du chef de l’Etat, des arrêtés subsidiaires ont été pris par le gouvernement. Les transports en commun doivent revoir leurs effectifs. Cette recommandation demande aux minibus de transporter moins de 10 passagers, les taxis quant à eux, doivent limiter à 3 le nombre de passagers et les mototaxis un passager.
Les avis sont partagés autour de cette réglementation. Pour les conducteurs interceptés, notamment ceux de mototaxis, le mobile de cette opération n’est pas justifié. Selon eux, lors de l’interpellation, les éléments des forces de l’ordre immobilisent leurs engins et leur demande de payer l’infraction.
« Au lieu de nous prodiguer des conseils après la saisie de nos motos, ils confisquent nos engins et nous demande de payer une quittance de 15000 francs. Je leur ai proposé 5000F, mais ils ont refusé. Il m’ont arrêté alors que je transportais 2 personnes. Alors, je demande aux conducteurs de moto de ne plus le faire » regrette un conducteur de mototaxi.
Pour quelques passagers rencontrés en cours de route ou encore débarqués de ces moyens de transport, l’initiative est louable. Car c’est une question de santé publique.
« Certaines personnes ne sont pas contentes de cette initiative. Quand à moi, j’en suis ravi. Mieux vaut prévenir que guérir. Nous devons prendre notre responsabilité car notre santé dépend d’abord de nous » a fait savoir Gaby Brandon Bella, un des passagers débarqués.
La République centrafricaine totalise ce jour huit cas confirmés du coronavirus. Les deux derniers cas annoncés ce mercredi 1er mars 2020 par les autorités, proviennent d’une contamination locale et leurs porteurs résident à Bangui.