Plus d’un mois après l’annonce des mesures de restriction, prescrites par le gouvernement centrafricain pour freiner la prolifération du coronavirus, difficile pour certains habitants de la capitale d’observer ces dispositions. Malgré le nombre élevé des cas de contamination au Covid-19 à Bangui, plusieurs débits de boissons et buvettes concernés par ces mesures, ont rouvert leurs portes au grand dam du public.
Après la confirmation des premiers cas de contamination au Covid-19 sur le territoire, le gouvernement centrafricain, par mesure de prévention, a mis en place des dispositions afin de contrer la propagation de la pandémie. Ces mesures qui touchaient plusieurs secteurs d’activités, notamment le commerce de boissons, ont du mal à être observées par certains responsables de ces établissements. Ceci, en violation des mesures prises par les autorités du pays, interdisant la vente des boissons, le rassemblement de plusieurs personnes pour prévenir cette maladie.
En sillonnant certains arrondissements de Bangui, la quasi totalité des débits de boissons et autres lieux de consommation de breuvage traditionnelles, fonctionnent clairement. Dans certains endroits, des sceaux d’eau sont installés pour le lavage des mains. Cependant, la notion de distanciation sociale n’est pas respectée. Certains gérants de ces lieux justifient cette réouverture, par l’annonce de la guérison de dix personnes atteintes du Covid-19 à Bangui. D’autres par contre, affirment avoir reçu une note de la part du ministère du Tourisme, autorisant cette reprise d’activités. Cette autorisation limiterait le nombre de clients à 15, avec la distanciation sociale d’un mètre et l’installation de seaux d’eau pour le lavage des mains. Une affirmation remise en cause par le ministre du Tourisme, Dieudonné Ndomaté, précisant que le département n’a fourni aucune autorisation de réouverture.
Certains consommateurs rencontrés dans ces lieux, continuent de douter de l’existence de cette maladie dans le pays du fait qu’elle n’a pas encore fait de victimes. D’autres ajoutent par contre, que le délai donné par le chef de l’Etat a expiré depuis le 29 avril 2020 et n’a pas été reconduit, puisque le président de la République ne s’est plus prononcé sur la situation.
Surpris de la réouverture de ces bars et buvettes, le ministère de la Sécurité publique a, dans un communiqué, exigé la fermeture immédiate de ces lieux sous peine de sanctions prévues à cet effet.
Avec plus d’une soixante dizaine de cas positifs, les autorités doivent mettre un accent particulier sur l’application stricte de ces dispositions pour éviter au pays le pire.