Plus de deux mois après la mise en place, par les autorités centrafricaines, des mesures sanitaires en vue de limiter la propagation du nouveau coronavirus, le gouvernement passe à la vitesse supérieure. Désormais, les obsèques ne se tiennent plus dans les quartiers. De la morgue, les corps iront directement au cimetière pour l’inhumation. Cette mesure est entrée en vigueur ce 27 mai 2020.
Les autorités centrafricaines passent à la vitesse supérieure suite à la non-observation des mesures visant à barrer la route à la pandémie de Covid-19. Face à la flambée de nombres de cas de contamination ces derniers jours, les obsèques ne se tiendront plus à domicile et dans les quartiers. De la morgue, les corps iront directement au cimetière pour l’inhumation. Cela fait suite à une décision gouvernementale, entrée en vigueur ce 27 mai 2020. Cette mesure a surpris les parents qui se sont rendus nombreux ce mercredi 28 mai 2020, dans les hôpitaux Communautaire et Amitié pour le retrait des corps de leurs proches.
Confrontés au renforcement du dispositif sécuritaire de la police et de la gendarmerie autour des morgues de ces deux centres hospitaliers, ces parents ont été refoulés, en application de la nouvelle mesure gouvernementale.
« La levée de corps se fera désormais à partir de midi. Plus de cérémonies à domicile, ni dans les quartiers. Les cortèges funéraires quitteront la morgue pour se rendre directement au cimetière, et cela, sous bonne escorte des forces de sécurité » a confié à Radio Ndeke Luka, un responsable de la sécurité, chargé de veiller à l’application de cette nouvelle mesure.
« Le nombre de parents autorisés à manipuler le corps à la morgue est limité à cinq (5) et le cortège funèbre mobilisant plusieurs personnes est formellement déconseillé », a ajouté la même source.
Ces nouvelles dispositions s’appliquent sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Cependant, toute contravention est réprimée, selon les autorités. Une manière de limiter la propagation du Covid-19 en République centrafricaine où le pays s’approche dangereusement de la barre des 800 cas positifs.