L’absence de l’électricité dans une partie du 3e arrondissement de Bangui révolte les jeunes qui ont pris d’assaut l’avenue de France ce 2 juin pour exprimer leur ras-le-bol. Selon les manifestants, le secteur Camp des Castors est plongé dans le noir depuis plus d’un mois.
Cette sortie spontanée a mobilisé plusieurs personnes dont des femmes et des enfants, descendues dans la rue pour exiger de l’Enerca le rétablissement de l’électricité dans ledit secteur. Pour les manifestants, l’absence de l’électricité favorise l’insécurité dans cette partie du 3e arrondissement.
« Au niveau de Castors, quartier Sarah et Gbakondjia, le secteur vit une insécurité qui ne dit pas son nom. Le tout, parce que les braqueurs profitent de l’obscurité occasionnée par l’Enerca » explique Brice MBAIKOA, président de la Jeunesse du Camp des Castors.
Pour les manifestants, c’est quand même paradoxale que l’Enerca leur apporte des factures à la fin de mois.
» A chaque fois, l’Enerca nous apporte des factures et pour défaut de payement, les agents coupent la ligne. Il est grand temps que l’Enerca distribue le courant comme ça, les factures seront justifiées. Nous ne pouvons pas circuler la nuit à l’insécurité due à l’obscurité » déplore Edith Goundoupa, une manifestante.
Pour distribuer équitablement le courant dans toute la ville de Bangui, l’Enerca au regard de ses difficultés a mis en place depuis quelques années, un plan de délestage sectoriel. Seulement, ce plan est loin de satisfaire tout le monde et la grogne se fait entendre dans les quartiers. Pour ce qui concerne cette localité, les raisons de cette coupure prolongée d’électricité ne sont pas connues et l’Enerca n’a pas encore officiellement réagi à cette situation.