La crise sanitaire, engendrée par la pandémie de Covid-19 gagne toujours du terrain en République centrafricaine. Malgré la mise en place, par les autorités du pays, des dispositions sanitaires en vue de lutter efficacement contre ce fléau, le nombre de malades ne cesse de grimper. Face à cette difficulté due, pour la plupart des cas, au non-respect des mesures édictées, le gouvernement décide de sanctionner toute violation de ces mesures.
Plus de deux mois après la mise en place, par les autorités du pays, des dispositions sanitaires en vue de limiter la propagation de la pandémie de Covid-19, la police centrafricaine passe à la vitesse supérieure. Désormais, le non-respect des mesures barrières sera sanctionnée par les forces de l’ordre.
Après diverses sensibilisations, la police a passé à l’action le 30 mai 2020 en arrêtant plusieurs gérants des débits de boisson. Les récidivistes présumés ainsi que leurs accessoires saisis ont été présentés à la presse ce 02 juin 2020. Pour les responsables de la police, cette arrestation siffle la fin de la passivité et un début de la coercition.
« Dans les huit arrondissements de Bangui, il y a des récidivistes. Nous avons pu interpeller huit personnes. Ce nombre est encore insignifiant, raison pour laquelle nous allons continuer notre mission. Ce que je peux dire à mes compatriotes, c’est de prendre le devant afin d’éviter ce fléau. Il serait souhaitable d’arrêter leurs activités, en attendant la levée de ces mesures » a insisté Kevin Féïmonazoui, commissaire de police.
Dans leur mission régalienne, les forces de l’ordre se heurtent à plusieurs résistances de la part de certaines personnes hostiles à l’observation de ces mesures barrières. Situation, qui génère le plus souvent un soulèvement de la population. Cependant, les responsables se disent déterminer à l’accomplissement de leur tâche.
« Les éléments voulaient interpeller, dans un débit de boissons, un de nos compatriotes s’est présenté en disant qu’il est militaire. Il a fait obstruction à nos agents sur le terrain. A l’issue, la population est sortie pour barricader la voie. Nos éléments étaient obligés de faire usage de leurs armes afin de dissuader la population et s’extirper du milieu. Par la suite nous avons réussi à mettre la main sur ce compatriote, qui se dit militaire, alors qu’il est déjà radié des rangs de l’armée » a ajouté Kevin Féïmonazoui.
Avec plus de mille cas de contamination au nouveau coronavirus, les autorités centrafricaines craignent une propagation à l’échelle régionale. Ce durcissement de position vient renforcer davantage, les mesures existentielles édictées par le gouvernement.