La présence des groupes armés dans une grande partie de la Préfecture de l’Ouham continue de plonger cette région du nord de la République centrafricaine dans l’insécurité. Aux premières heures de ce vendredi 20 juin, des hommes armés ont fait irruption à la résidence du sous-préfet de Nanga Boguila. Après l’avoir brutalisé, ils l’ont dépouillé de ses biens. Un acte décrié par Franck Saragba, député de la localité.
Pour le député de Nanga Boguila, l’agression du sous-préfet par les hommes armés est une agression de trop et cela traduit la situation dans laquelle vivent les habitants de cette sous-préfecture. Selon Fanck Saragba, depuis le retrait mi-juin 2020 des casques bleus de la Minusca de cette ville, les hommes armés ont multiplié leurs activités, prenant pour cible principalement les populations civiles et les représentants de l’Etat.
« La population est complètement abandonnée à elle-même, les gens viennent la nuit commettre des exactions. Le jour, ils font ce qu’ils veulent . Et maintenant, ils s’en prennent aux représentants de l’Etat » a décrié l’élu de la Nation.
L’agression du sous-préfet intervient quelques jours seulement après le braquage d’un commerçant dans la ville. « Ils ont braqué la semaine dernière un commerçant et lui ont soutiré une somme de 21 millions de Fcfa et une quantité d’or » a témoigné M. Saragba citant comme responsables de ces exactions, les hommes armés de RJ (Révolution Justice).
Malgré la présence d’une équipe de la gendarmerie dépourvue de moyens à Nanga Boguila, l’insécurité demeure inquiétante dans la ville et dans sa périphérie. Le député de la localité entend faire bouger les lignes auprès des autorités à Bangui.
« En ce moment, les forces de défense et de sécurité ne sont pas dans la ville de Nanga Boguila, dans mes échanges avec la ministre de la Défense, elle m’a rassuré que les directives sont données pour que les personnes opérationnelles fassent le nécessaire » a indiqué Franck Saragba.
Selon des sources locales jointes par Radio Ndeke Luka, le pronostique vital du sous-préfet n’est pas engagé même s’il porte des traces de l’agression sur le corps. Pour l’instant, aucun détail n’est encore communiqué sur les effets emportés par ces hommes armés.