Au moins trois éléments des Forces de défense et de sécurité nationales ont été tués et cinq (5) autres blessés dimanche soir dans une embuscade tendue par des hommes de 3R. L’attaque a eu lieu dans la localité de Besson dans la Préfecture de la Nana Mambéré.
La localité de Besson est un foyer de tension sécuritaire depuis le retour au maquis du chef des 3R Sidiki Abbas et le revers essuyé par ses hommes lors de l’attaque de la base des USMS le 9 juin dernier à Bouar.
Selon des sources militaires, l’attaque du dimanche 21 juin 2020 contre un convoi des forces nationales, est intervenue aux environs de 18H30 alors que ces militaires étaient en patrouille dans la localité de Besson, un des fiefs du chef des 3R, Sidiki Abass.
« Il s’agit d’une embuscade tendue à nos hommes par les 3R. Nous avons perdu deux éléments sur place et un autre a succombé à ses blessures » a témoigné un officier parlant d’au moins cinq blessés dans le rang des Forces armées centrafricaines.
La Minusca de son côté, dénonce une attaque lâche qui a coûté la vie à deux soldats centrafricains et provoqué cinq (5) blessés transférés à Bangui par la logistique des Casques bleus. Pour Valdimir Montéiro, Porte-parole de la mission de l’Onu en Centrafrique, cette agression est une raison de plus qui vient justifier l’opération en cours contre les 3R dans l’Ouest et le Nord-ouest de la RCA.
« C’est encore une attaque lâche de 3R qui justifie l’opération que menons conjointement avec les Faca actuellement pour mettre fin à ses violences et surtout à ses attaques contre les forces de défense et de sécurité et contre la Minusca. Le 3R doit cesser son expansionnisme, le 3R doit cesser les attaques contre les populations, le 3R doit cesser les attaques contre les casques bleus » a déclaré M. Montéiro.
Jusqu’au moment où nous mettons en ligne cette information, Bangui n’a pas encore officiellement réagi à cette agression malgré l’insistance de Radio Ndeke Luka auprès de certaines autorités.
Cette attaque contre les Faca survient alors que la Minusca et l’armée nationale sont en campagne depuis la semaine dernière contre les positions de 3R, ce groupe armé, l’un des signataires de l’accord de paix du 6 février 2019.