Après quelques mois de suspension due à la pandémie de Covid-19, le gouvernement centrafricain vient de lancer la 3e phase du recrutement au sein des forces de sécurité intérieure. L’opération actuelle vise à engager sur l’ensemble du pays, 1000 hommes dont 500 pour la police et 500 pour la gendarmerie.
Ce recrutement s’inscrit dans le contexte de réforme du secteur de sécurité en Centrafrique. 2500 policiers et gendarmes sont déjà formés dans le cadre de cette réforme et les autorités tablent sur la consolidation du processus qui continue jusqu’en 2021.
Pour parvenir à bien mener l’opération, le gouvernement met en place un comité composé des représentants des communes, des cadres de la police et de la gendarmerie ainsi que du représentant des forces de défense et de sécurité), indique Jean Sosthène Dengbe, Directeur de cabinet au ministère de la sécurité publique. Le processus qui se veut inclusif dans le but d’éviter les frustrations sociales.
« Les conditions de candidature sont d’abord les suivantes: il faut être de nationalité centrafricaine et de bonne moralité, âgé de 18 à 25 ans au moment du dépôt de candidature, apte mentalement et physiquement et titulaire d’un brevet de collège ou son équivalent et être de taille 1,60m pour les hommes et 1,50m pour les femmes » précise M. Dengbe
La réforme du secteur de sécurité est l’un des importants chantiers des autorités centrafricaines pour faire face à l’insécurité dans le pays. Depuis son lancement, ce programme bénéficie de l’appui multiforme de la Minusca. Ainsi, 5 étapes importantes marquent le processus.
« Après le dépôt de dossiers, la première phase est l’étude technique des dossiers. La deuxième est l’épreuve d’admissibilité, dans cette épreuve, nous avons une dictée, une QCM, questions à choix multiples et les épreuves sportives. La troisième phase, c’est l’aptitude physique et morale, cela revient à l’enquête de moralité. C’est-à-dire, nous allons mener des enquêtes sur le candidat auprès des voisins du quartier, auprès de la justice……il y a aussi la visite médicale qui est très cruciale » explique Jean Sosthène Dengbe
Selon le département de la sécurité publique, en plus des huit arrondissements de Bangui, toutes les 16 préfectures de la République centrafricaine sont concernées par ce recrutement. Les opérations sont prévues pour se dérouler dans le strict respect des mesures barrières du Covid-19.