Peu après le lancement des opérations d’enrôlement sur les listes électorales à Bangui, des dysfonctionnements sont enregistrés. On peut noter entre autres, le nombre insignifiant d’agents recenseurs et certains appareils numériques inopérants. Conséquences, les citoyens passent des heures dans le rang pour s’enregistrer.
Dans plusieurs centres d’enrôlement de Bangui, le constat est identique. Les agents recenseurs ne sont pas assez dans ces centres pour favoriser la fluidité d’enregistrement. Visages serrés, plusieurs personnes sorties tôt le matin se plaignent de la lenteur dans le travail.
« C’est depuis 6h du matin que je suis là, le travail n’avance pas » déplore une femme. « Il est souhaitable qu’on nous ouvre d’autres bureaux d’enregistrements pour nous faciliter l’enregistrement » suggère une autre.
Daniel Koulou, un notable du 4e arrondissement salue le déroulement de cette opération et la volonté des citoyens à remplir leur devoir civique en s’inscrivant sur la liste électorale. Il déplore toutefois la lenteur du fait du nombre limité de bureaux d’enregistrement.
« Il n’y a qu’un seul bureau. Nous demandons qu’on augmente le nombre de bureaux d’enregistrement pour que le travail avancent vite, » propose le notable.
Dans certains centres, le besoin est pressant pour se faire enrôler. Dans le 8e arrondissement par exemple, l’appareil photo du centre d’enregistrement à la Mairie ne fonctionne pas normalement. Ce jeune homme âgé d’environ 25 ans se dit fatigué de faire la queue.
« Nous sommes ici depuis 7H du matin et on nous fait attendre. On nous a dit que l’appareil photo à des problèmes. C’est ça qui m’énerve », fait-il savoir.
« Les machines fonctionnent difficilement et nous demandons à l’ANE d’augmenter le nombre de bureau, car il est inadmissible d’avoir un seul bureau d’enregistrement pour 4 quartiers » renchérit Nestor Kossifete, chef du quartier Banga dans le 5e arrondissement.
Ces dysfonctionnements ne passent pas inaperçus pour l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Julius Ruffin Ngouadé Baba, porte-parole de ladite institution appelle la population de Bangui au calme et une solution à ce problème.
« Les démembrements nous ont remonté les besoins de dupliquer les équipes et de mettre une seconde équipe dans un certain nombre de centres. Nos équipes techniques sont entrain de travailler à cela » rassure Julius Ruffin Ngouadé Baba.
Alors que les leaders politiques et les partenaires multiplient les appels à l’enregistrement sur la liste électorale, ces dysfonctionnements sont sources de découragement, selon des observateurs indépendants du processus.