Les enseignants du fondamental 1 sont inquiets après la décision des autorités d’autoriser dans les prochains jours, la reprise des activités académiques et scolaires. Ces inquiétudes se justifient d’une part par la montée impressionnante du nombre de contaminations au Covid-19 en Centrafrique et d’autre part, par les difficultés de faire respecter les mesures barrières.
Aussitôt après la déclaration des premiers cas de contamination au coronavirus en Centrafrique en mars 2020, les autorités ont décidé la fermeture des écoles ainsi que bien d’autres secteurs activités tels que les frontières et lieux de culte. Plus de trois mois passés, les examens de fin d’année devront se tenir en toile de fond, la reprise progressive des activités académiques.
La décision de la réouverture prochaine des classes intervient dans un contexte de montée inquiétante des cas de contamination au coronavirus dans le pays. Selon le ministre de la santé, Dr Pierre Somsé, tous les enseignants seront testés avant la reprise des cours, cependant les élèves doivent porter chacun un masque. Or, l’inquiétude demeure quant à la capacité du gouvernement de fournir un nombre suffisant de tests pouvant couvrir tout le territoire national.
Dans la localité de Yamboro à 25 km au sud de Bangui, Apollinaire Zaoro, un agent parent évoque le manque de kits de protection pour l’ensemble des écoles du secteur.
« Les enfants vont reprendre les cours bientôt, mais il manque des moyens de protection. Comment allons nous distancier les enfants pour les enseigner ? » S’interroge-t-il avant d’ajouter « nous n’avons pas de sceau d’eau, de désinfectant et reprendre les cours dans ces conditions, les enfants y compris nous les enseignants seront exposés » a-t-il souligné.
Entre-temps, les préparatifs de la reprise vont bon train. Les enseignants ainsi que les élèves attendent impatiemment la concrétisation des promesses de dotation en kits de protection contre le covid-19.
« Les inspecteurs et chefs secteurs ont été formés de même que les directeurs des écoles. Ils nous ont rassuré que bien avant la reprise, nous devons être dotés des cache-nez. Force est de constater qu’à quelques jours de la reprise, nous n’avons encore rien eu » a déploré Apollinaire Zaoro.
Les élèves en classe d’examens sont appelés à composer très bientôt les examens alors que certains établissements privés ont bouclé l’année. Pour tout couronner, le gouvernement promet à la population 10 millions de masques dont la distribution a déjà commencé.