Quelques jours seulement après la réaction du député de Bambouti, déplorant l’absence des services de l’ANE dans la localité, l’institution apporte des précisions. En réponse à l’élu de la Nation, l’Autorité nationale des élections affirme avoir mis en place son démembrement dans la localité.
L’opération d’enrôlement des électeurs, lancée le 30 juin 2020 se déploie très prochainement dans les villes de province. Cependant, des inquiétudes portent sur le déroulement de ces opérations dans l’arrière pays, dues à la présence des groupes armés. Il y a de cela quelques jours, le député de Bambouti, au cours d’un échange avec Radio Ndeke Luka, a tiré la sonnette d’alarme suite aux agissements de l’UPC d’Ali Darassa.
Selon lui, le démembrement local de l’ANE dans sa localité tarde à venir car le groupe armé UPC n’est pas favorable au déroulement du processus électoral dans le Haut-Mbomou. En réponse à l’élu de la Nation, l’Autorité nationale des élections (ANE) affirme avoir mis en place son démembrement dans cette localité. Toutefois, l’insécurité dans cette région, contrôlée par les éléments de l’UPC, reste encore un obstacle au déroulement du processus électoral. Et donc pour l’Autorité nationale des élections, le démembrement de Bambouti a été bien mis en place, mais dans la ville de Obo.
« Le démembrement de Bambouti a bien été mis en place. L’ANE avait envoyé une mission dans le Haut-Mbomou. Les habitants de Bambouti étaient tous à Obo, car ils ont trouvé refuge là-bas. Ils se sont organisés, ils ont prêté serment et ont recruté leurs agents recenseurs. Pour l’instant, ils attendent qu’on leur envoie du matériel pour les aider à repartir à Bambouti afin de faire leur travail » a fait savoir Julius Rufin Ngouadé-Baba Porte-parole de l’ANE.
L’inquiétude demeure concernant l’insécurité généralisée, dans cette région contrôlée par les hommes de l’UPC. L’ANE pour sa part, décline toute responsabilité face à cet aspect.
« Les responsabilités que le gouvernement a confiées à l’ANE, c’est de préparer, d’organiser et de superviser les élections. Maintenant, les questions de sécurité et autres relèvent du gouvernement et autres partenaires qui interviennent dans ce domaine » a ajouté le porte-parole de l’ANE.
La Minusca de son coté, réaffirme sa disponibilité à appuyer les efforts du gouvernement dans ce processus électoral. Cependant, elle ne met pas de côté la souveraineté de l’Etat.
« Nous ne sommes pas à Bambouti. Nous sommes à Obo. Notre appui aux autorités centrafricaines pour le processus électoral depuis l’enrôlement jusqu’aux élections en passant par le transfert du matériel, fait partie des interventions de la Minusca. C’est une question qui nous préoccupe. Le gouvernement essaie d’y répondre, car ce sont des élections nationales. Nous essaierons d’apporter notre contribution » a affirmé Vladimir Monteiro, Porte-parole de la Minusca.
Les opérations d’enrôlement électoral qui doivent durer 21 jours, ont été lancées le 30 juin à Bangui, cependant elles n’ont pas encore touché les villes de provinces. Le premier tour des élections législatives et présidentielle est prévu le 27 décembre 2020.