La situation humanitaire se dégrade davantage à Ouadda dans la Haute-Kotto, au lendemain de l’attaque de la ville mi-juillet 2020 par des hommes armés. Selon le député de Ouadda, plus de deux mille personnes ont besoin d’aide humanitaire d’urgence dans la localité. Abakar Mahamat, demande aux acteurs humanitaires de voler au secours de la population en détresse.
Quelques jours après l’attaque qui a visé le quartier Bornou dans la Sous-préfecture de Ouadda, un calme précaire règne dans la ville. Selon des informations reçues, une délégation des leaders de la région est attendue dans la localité pour une médiation. Cependant, la situation de la population, notamment des femmes et enfants qui ont fui en brousse, se dégrade davantage. L’élu de la Nation appelle à l’aide.
« J’exhorte les humanitaires à voler au secours de la population qui a fui dans la brousse, parce qu’il n’y a pas de sécurité à Ouadda. Parce qu’il n’y a ni les Nations-unies, ni le gouvernement dans la localité. Donc, la vie de la population est en danger. Les gens se cachent dans la brousse parce qu’ils ont peur. A cela, s’ajoute la famine. Plus de 2000 personnes se trouvent dans cette situation au moment où je vous parle » déplore Abakar Mahamat, député de Ouadda.
Par ailleurs, le parlementaire demande aux casques bleus qui ont quitté la ville de Ouadda, de regagner cette localité afin de garantir la sécurité de la population en détresse.
« Auparavant, la Minusca était présente à Ouadda, Sam-Ouandja et Ouanda-Djallé où il y’avait la sécurité. Nous ne comprenons pas pourquoi elle a quitté ses positions. S’il y a possibilité, qu’elle se redéploye en urgence dans cette localité afin de rétablir la paix » a ajouté l’élu de la Nation.
Le jeudi 23 juillet 2020, des hommes armés proches du Rassemblement patriotique pour le renouveau du Centrafrique (RPRC) ont attaqué le quartier Bornou dans la sous-préfecture de Ouadda. Cette nouvelle vague de violence aurait fait plusieurs morts, des blessés, des dizaines de maisons incendiées et des déplacés internes. Pour l’instant, ni le gouvernement ni la Minusca n’ont encore réagi à cette situation.