La ville de Mboki dans le Haut-Mbomou, vit depuis près d’une semaine dans la psychose. Frayeur due au renforcement de l’effectif d’hommes armés de l’UPC dans cette localité. A en croire Ernest Mizédio, député de la ville de Obo, ces éléments lourdement armés, sous l’impulsion d’un gradé du mouvement, ont même empêché le déploiement des agents de l’Autorité nationale des élections, (ANE).
Le renforcement de la présence des hommes de l’UPC à Mboki a crée la psychose dans la ville et la population locale est en débandade. En effet, depuis le 09 août 2020, un « général » de ce groupe armé avec ses éléments, lourdement armés, se sont installés dans cette ville. Ces derniers ont même empêché le déploiement des agents de l’ANE. Cette mission, pilotée par les soldats marocains de la Minusca, n’a pu se rendre dans la ville face à leur opposition. Selon les autorités locales, toutes les activités sont bloquées, des scènes de pillage, de prises d’otages et des tueries sont enregistrés.
« Ces derniers temps, nous avons appris qu’un général est venu s’installer à Mboki pour renforcer leurs éléments stationnés dans cette localité. La même équipe est en train de faire mouvement vers Bambouti. Il y a également les agents de l’ANE qui se rendaient à Mboki, malheureusement ils n’ont pas pu gagner la ville. Contraint, le convoi conduit par les soldats marocains de la Minusca a rebroussé chemin » a affirmé Ernest Mizédio, député de Obo.
Aux dernières nouvelles, ces éléments ont encore pris en otage près d’une dizaine de personnes appartenant à une équipe de personnel soignant. Ces agents de santé se sont rendus dans la ville pour les vaccinations de routine en faveur des enfants.
La majorité de la population, ne pouvant pas supporter les exactions de ces hommes, a fui vers la ville de Obo, contrôlée par les Forces armées centrafricaines (FACA). Pour ceux qui sont restés, c’est le calvaire. De nombreux témoignages attestent qu’ils sont maltraités par ces hommes armés.
Le gouvernement, au jour d’aujourd’hui, ne s’est pas encore exprimé sur cette situation qui commence déjà à susciter de vives réactions à Bangui. Cet énième regain de tension intervient, plus de deux semaines après la signature d’un procès verbal de huis clos, entre le Premier ministre, Firmin Ngrébada et le leader de l’UPC, Ali Darassa. Accord, décrié par la coalition de l’opposition démocratique et une partie de la société civile centrafricaine.