Depuis quelques mois, la République centrafricaine connait des séries d’enlèvements perpétrés par des hommes en armes. Le dernier en date est celui du docteur Blaise Békoï, médecin-chef de l’Hôpital du district d’Obo dans le Haut Mbomou, enlevé à Mboki le jeudi 13 août 2020 puis libéré 4 jours après. Dans une déclaration, le ministre de la Santé publique salue cette libération.
Le ministre de la Santé publique, Pierre Somsé, salue la libération du Docteur Blaise Békoï, enlevé par les éléments du groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) à Mboki dans le Haut-Mbomou. Dans une déclaration le mardi 18 août 2020 à Bangui, Dr Pierre Somsé s’indigne contre les agitations des éléments de l’UPC qui constituent, désormais, une entrave à l’exercice des missions du personnel soignant.
Dans sa déclaration, le chef du département de la Santé a tout d’abord salué les efforts du gouvernement pour obtenir la libération de ces otages avant de s’indigner contre les agitations des éléments de l’UPC. Pour lui, les groupes armés doivent respecter l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR), signé le 6 février 2019.
« Le ministère de la Santé publique et de la population condamne avec la dernière énergie, les exactions perpétrées par les groupes armés, pourtant signataires de l’Accord de paix de Khartoum et le kidnapping des agents vaccinateurs dans la sous-préfecture de Mboki. Le ministère exprime sa profonde indignation par rapport à ces actes, contraires à l’esprit et à la lettre de l’APPR. Lequel, les engage à protéger l’espace humanitaire et le personnel soignant » a fait savoir Pierre Somsé.
Tandis qu’à l’occasion de la Journée mondiale de l’Aide humanitaire, le membre du gouvernement rend un vibrant hommage aux acteurs humanitaires qui, en dépit des difficultés, portent toujours assistance aux personnes en détresse.
« Le gouvernement centrafricain, par ma voix, tient à rendre un vibrant hommage aux travailleurs humanitaires et aux personnels de santé qui ont accepté de travailler dans de conditions difficiles, mettant en péril leurs vies ainsi que celles de leurs familles. Leur engagement étant vital dans un contexte de besoin croissant » a renchéri le ministre de la Santé.
Si le Dr Blaise Bekoï, toute l’équipe de vaccination contre la rougeole qu’il dirigeait ainsi que le député d’Obo 2 Albert Nguimanguini sont libérés, il reste encore des dispositions logistiques à prendre pour les ramener dans leurs familles.
Par ailleurs, des voix se sont levées pour condamner cette prise en otage. Pour la classe politique, ce kidnapping est un handicap pour le bon déroulement du processus électoral dans la région. Ces agitations des groupes armés surgissent à seulement quatre (4) mois de la tenue des élections présidentielle et législatives prévues le 27 décembre 2020.