Pour une énième fois, les réfugiés centrafricains rentrés du Congo Brazzaville ne décolèrent pas. Ils ont, de nouveau manifesté ce 1er septembre 2020 devant le siège du Haut commissariat pour les réfugiés à Bangui. Les mécontents réclament du HCR, une prise en charge promise par l’institution et qui tarde à venir.
Autrefois réfugiés au Congo Brazzaville et rentrés au pays, ces ex-émigrés ont de nouveau manifesté devant le siège du HCR à Bangui. Selon les mécontents, le gouvernement et le Haut commissariat pour les réfugiés leur avaient promis une prise en charge dès leur retour au pays. Cependant, depuis plus d’un an et demi qu’ils sont de retour, cette prise en charge tarde à se concrétiser.
En effet, ils sont plus de 300 personnes, hommes, femmes et enfants à prendre d’assaut ce mardi 1er septembre 2020 le siège du Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés. Ces manifestants en colère ont barricadé l’entrée de l’institution. Rentrés du Congo depuis janvier 2019, ces Centrafricains se disent marginalisés par le HCR.
« Notre mécontentement est du à l’engagement du HCR vis-à- vis de nous. Nous ne sommes pas satisfaits par rapport à notre entente. Avant de venir à Bangui, le HCR nous a promis que dès que nous serons là, après 3 mois, il va nous remettre de l’argent et nous construire des habitations. Jusqu’à lors, on a pas encore vu ça. Cependant, nos frères qui sont dans l’arrière-pays, ont déjà bénéficié de cette prise en charge » dénonce Vanessa Ngbogo, une des manifestants.
Arrivée sur les lieux, la police entre immédiatement en communication avec les responsables du HRC avant de faire un compte-rendu à la foule en colère. Le message semble apaiser les nerfs. Car à l’issue de cet échange, la foule a compris que le dernier délai était fixé au 08 septembre 2020. Toutefois, cet appui ne concerne pas tous les retournés du Congo car bons nombres ont déjà été pris en charge.
« Nous avons échangé avec les responsables du HCR. Ceux-ci se disent surpris de cette manifestation. Parce que la date fixée, c’est le 08 septembre, d’après eux. Si l’action n’a pas été menée après cette date, on peut comprendre votre colère. Des démarches sont en cours. C’est vrai que tout le monde n’est pas concerné car d’autres avaient déjà reçu cet appui » a fait savoir le responsable de la police.
De son côté, la ministre de l’Action humanitaire promet réagir après la rencontre prévue ce vendredi 4 septembre 2020 avec les retournés.
C’est la 4ème fois que ces centrafricains rentrés du Congo-Brazzaville manifestent pour réclamer leur prise en charge, une promesse du gouvernement et du HCR.