Le président de la République Centrafrique François Bozizé a vécu une matinée mouvementée à Bambari (Centre –est du pays) en ce lundi 21 mars 2011. Il devait inaugurer le siège d’une structure de micro crédit et de micro finances. Dans ce contexte de campagne électorale pour le second tour des élections législatives, les partisans du candidat indépendant Alexandre Nguéndé, y ont vu un parti pris manifeste et ont tenté de s’opposer à la cérémonie. La structure est en effet construite par la candidate du parti au pouvoir, Kwa Na Kwa (KNK), Marie Solange Pagonendji Ndakala.
Le correspondant de Radio Ndeke Luka à Bambari qui confirme l’information, précise qu’après moult bras de fer et discussions, entre les parties en conflit, François Bozizé a finalement pris part aux côtés de la candidate de son parti à la cérémonie prévue.
Les partisans de Nguendé expliquent leur mécontentement par « le fait que le Chef de l’Etat en sa qualité du président de tous les centrafricains ne devrait pas s’ingérer dans une bataille électorale. Il n’a pas le droit de soutenir un quelconque candidat et n’appartient d’ailleurs plus à son parti, mais plutôt à tout son peuple».
La structure destinée essentiellement aux femmes de la localité, mentionne le correspondant a pour objectif « d’octroyer de crédits à ces dernières dans le cadre de la lutte contre la pauvreté en Centrafrique ». Aussi, ajoute-t-il, le Chef de l’Etat profite de la cérémonie pour « remettre aux femmes des matériels médicaux dont des matelas ».
Dans la fièvre de la campagne, les deux circonscriptions électorales de la ville de Bouar (ouest), ont vibré ce lundi au rythme d’une véritable entrée dans la mobilisation populaire : sonorisations accrues, banderoles arborant les rues.
Par ailleurs à Bangui la capitale du pays, l’ambiance n’est toujours pas de mise. A titre d’exemple, certains arrondissements tels que le 1er, 2ème, 4ème et 6ème arrondissement ne sont concernés. Leurs représentants à l’Assemblée Nationale ont été déjà élus au premier tour.
Cette campagne électorale pour le second tour des législatives prévue pour le 27 mars, se poursuit toujours sans l’opposition qui a marqué son refus de participation. Elle souhaite vivement dans une coalition politique, avec les anciens candidats malheureux à la présidentielle du 23 janvier dernier, dont l’ancien président Ange Félix Patassé l’annulation de l’ensemble du scrutin.