Malgré la récente décision du Tribunal administratif annulant l’effet de l’arrêté-conjoint fixant à la hausse le prix de la carte nationale d’identité (CNI) et les titres de séjour, la Société Al-Madina persiste et signe. Le tarif de 4.500 francs CFA fixé par la loi des finances 2020 pour la CNI et 50. 000 francs CFA pour le titre de séjour n’est toujours pas respecté. Les centrafricains continuent de décaisser la somme de 6.750 francs pour l’acquisition de la CNI.
Dix jours après la décision du Tribunal administratif annulant l’arrêté-conjoint qui fixe les tarifs de la carte nationale d’identité et titre de séjour, l’application peine à se concrétiser. Les centrafricains continuent de payer la CNI à 6.750 francs CFA et le titre de sejour selon les termes de l’arrêté querellé.
A la direction des services de police judiciaire, précisément au service d’attribution de la Carte nationale d’identité, les ordres demeurent les mêmes. Le constat tout aussi identique. A première vue, plusieurs personnes sont dans la queue, chacun attend son tour pour passer à la caisse. Le prix est toujours fixé à 6.000francs plus les 750 francs comme frais de photocopie des documents.
En dépit de l’annulation du prix par le Tribunal administratif dans l’affaire député Thierry Georges Vackat contre les ministères de la sécurité publique et des Finances, les centrafricains continuent de payer cette somme. Situation déplorée par plusieurs personnes qui appellent les pouvoirs publics à veiller à l’application de la décision.
« Nous avions suivi à la radio que le prix est réduit à 4.500 francs. Malheureusement ici à la brigade criminelle, le prix est toujours fixé à 6.750 francs. Nous demandons aux autorités de veiller sur l’application de cette décision et de ramener le tarif à 4.500 francs CFA. Nous voulons le prix initial » a témoigné un demandeur.
Par ailleurs, les responsables de la société Al-Madina, en charge de confectionner les documents sécurisés y compris la carte nationale d’identité se réservent de tout commentaire. Selon eux, la société est en attente de l’abrogation par le gouvernement, de l’arrêté interministériel avant l’application du prix normal. Radio Ndeke Luka, après vaines tentatives, n’a pas pu recueillir la réaction du ministère de la Sécurité publique, un des signataires de cet arrêté.
Le vendredi 04 septembre 2020, le Tribunal administratif a annulé l’effet de l’arrêté-conjoint du ministère des Finances et du ministère de la sécurité publique, augmentant le prix des titres de séjour et de la carte nationale d’identité. Lors de l’audience, la Cour a noté que l’arrêté est arbitraire et porte préjudice à l’ensemble des citoyens centrafricains et aux étrangers. Dix jours après, elle a notifié aux ministères concernés cette décision de la justice.