Délocalisé à Malabo en Guinée-équatoriale depuis 2018, le siège de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale fait son retour à Bangui. Ceci, dans un contexte de récession liée à la pandémie de Covid-19. Face à cette situation, l’institution table sur les échanges de la sous-région avec le Fonds monétaire international (FMI) pour la relance de l’économie dans l’espace CEMAC.
L’annonce du retour du siège de la CEMAC à Bangui a été faite par le président de la Commission de l’institution sous-régionale, Pr Daniel Ona Ondo, lors d’un point de presse, le jeudi 17 septembre 2020 dans la capitale centrafricaine. En effet, il y a de cela deux ans, le siège de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale a été délocalisé à Malabo en Guinée équatoriale, sur proposition du président en exercice de l’époque, le Tchadien Idriss Deby Itno.
Au moment où le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, s’apprête à assurer la présidence tournante de la CEMAC, prévu en octobre 2020, le staff de la communauté est de retour au siège sous-régional à Bangui. Lequel siège, avait été déserté à cause de la situation sécuritaire de l’époque. Avec ce retour, le président de la Commission se veut optimiste en dépit des problèmes de libre-circulation et des biens dans cet espace communautaire.
« Il faut la libre circulation des personnes et des biens. Aujourd’hui, nous avons un passeport CEMAC. Sur 6 pays, c’est seulement 5 qui disposent de ce passeport. Un seul pays ne dispose pas encore de ce document. Pour dire qu’il y a 2 pays qui étaient encore réticents pour la libre circulation. Donc, chacun doit s’ouvrir car, l’idéal c’est d’avoir un marché commun. Cependant, la libre-circulation ne veut pas dire, faire ce qu’on veut » a fait savoir Pr Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la CEMAC.
Mais il n’y a pas que ça. L’économie dans la sous-région se porte aussi mal. Il faut une action pour la relancer. Pour cela, il faut aller vers le Fonds monétaire international (FMI).
« En 2016, nous avons connu un coup de grisou énorme. Les prix du pétrole ont baissé. Nous avons subi ça de plein fouet. Les chefs d’Etat se sont réunis à Yaoundé et ont décidé de commun accord, de ne pas dévaluer le francs CFA. Ils ont accepté tous d’aller vers le FMI. Négocier avec le Fonds monétaire, c’est pouvoir avoir un programme et des aides budgétaires. Cela permet de régler les problèmes de balance de paiement » a ajouté le président de la Commission de la CEMAC.
La tâche est ardue et le chemin est encore long. Cela demande l’implication de tous. Le gouvernement centrafricain a injecté de l’argent pour la réhabilitation des propriétés de la CEMAC et favoriser ce retour, gage de l’amélioration de la sécurité à Bangui.