La sous-préfecture de Nana-Bakassa dans l’Ouham a été secouée le lundi 05 octobre 2020 en raison du passage d’une colonne d’hommes lourdement armés. Cette présence a créé la psychose et la débandade au sein de la population civile. Craignant d’éventuels cas de violences, les autorités locales appellent le gouvernement à intervenir rapidement.
La population de Nana-Bakassa, localité située à 62 kilomètres au Nord de Bossangoa dans la Préfecture e l’Ouham, a connu le lundi 05 octobre 2020, une scène de panique au sein de sa population. Cette frayeur est due à la présence d’hommes armés, en provenance du site minier de Kouki, localité voisine. Ces hommes armés, à bord de plusieurs dizaines de motocyclettes, en partance pour le site de Bondili, ont créé un effroi au sein des habitants de cette localité. Craignant pour sa sécurité, la majeure partie de la population a fui la ville.
« C’était dans les environs de 10 heures, nous avons vu une horde d’hommes armés venus de Kouki. Ces derniers se sont arrêtés devant la brigade territoriale de Nana-Bakassa. A bord d’une trentaine de motocyclettes, lourdement armés, ils affirment qu’ils se dirigeaient dans un autre site minier à Bondili pour faire régner la paix » a indiqué à Radio Ndeke Luka, Jérôme Goumba, Sous-préfet de Nana-Bakassa.
Face à cette présence inquiétante présageant d’éventuelles scènes de violence dans la localité, les autorités locales appellent le gouvernement à réagir très rapidement, en y dépêchant les éléments des Forces armées centrafricaines pour faire régner la quiétude. Par ailleurs, elles disent ne pas comprendre pourquoi, malgré la signature de l’accord de paix, les hommes armés continuent de défier l’autorité de l’Etat.
« C’est ce qui est effarant pour la sous-préfecture de Nana-Bakassa. Malgré l’Accord de paix, beaucoup d’hommes armés continuent de circuler dans la localité. Des ex-Séléka continuent de se promener en uniformes et lourdement armés. Il faut une présence militaire robuste pour défier ces hommes là, les mettre au pas afin de nous permettre d’aller aux élections » a insisté le Sous-préfet de Nana-Bakassa.
Les localités de Kouki et Bondili, sont des zones minières situées dans la Préfecture de l’Ouham (Nord) où des hommes de l’ex séléka continuent de régner en maître absolus, dictant leurs lois à la population civile et aux autorités locales.