Le Groupe de travail de la société civile (GTSC) réagit à propos de l’inscription sur les listes électorales de Bi Sidi Souleymane, alias Sidiki Abbas et Ali Darassa. Dans un communiqué publié le mercredi 07 octobre 2020, le GTSC condamne cet acte qui « n’honore pas les centrafricains » et déplore, par la suite, le silence du gouvernement et de la classe politique centrafricaine.
Dans ce communiqué, le Groupe de travail de la société civile (GTSC) s’indigne contre le gouvernement pour l’inscription, sur les listes électorales, des leaders de l’UPC et des 3R. Pour cette organisation, l’article 3 du code électoral est foulé au pied. Cet article qui stipule que « Sont électeurs, les personnes de deux sexes ayant la nationalité centrafricaine, âgées de 18 ans révolus au moment de l’inscription, jouissant de leurs droits civiques, et qui sont régulièrement inscrites sur la liste électorale ».
Position défendue par Paul Crescent Beninga, Porte-parole du GTSC. « Le GTSC par ma voix condamne l’enrôlement des mercenaires armés que sont Sidiki Abbas et Ali Darassa sur la liste électorale. Parce que ces deux personnes sont des étrangers et la loi électorale de notre pays interdit aux étrangers de s’inscrire sur la liste électorale. C’est des mercenaires, ils n’ont pas leur place ici ».
En outre, le Groupe de travail de la société civile s’étonne du silence de la classe politique, notamment, des partis politiques aussi bien de l’opposition que de la majorité présidentielle. Il exige, par ailleurs, un audit du fichier électoral avant la convocation du corps électoral.
« C’est un acte illégal, c’est acte que nous devons condamner. C’est pourquoi nous profitons pour exiger l’audit du ficher électoral. Tel que c’est parti, le ficher est déjà bourré. Car les gens qui n’ont pas droit de voter dans ce pays, ont la voie libre » a martelé le porte-parole du GTSC.
Cette déclaration intervient quelques jours, après une mission conjointe, composée du gouvernement, des parlementaires et des facilitateurs de l’Accord du 6 février 2019 à Koui dans l’Ouham-Péndé. Mission pour relancer l’enrôlement électoral dans la région. Celle-ci a également permis de libérer deux des trois éléments des forces de défense et de sécurité pris otages par les 3R.