Grâce à l’instauration progressive de la paix et du vivre ensemble à Bambari dans la Ouaka, les activités commerciales reprennent progressivement. La population, sous toutes ses formes, a décidé d’enterrer la hache de guerre et se met résolument au travail. Une dynamique qui rassure, quant à l’essor économique de la ville.
Située à 376 kilomètres de Bangui, la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka a rompu avec le cycle de violences. Après plusieurs années de troubles et de violences du fait des crises militaro-politiques, la paix se réaffirme dans la ville. A l’entrée, précisément au Pk8, la population vit aux rythmes des tambours et danses traditionnelles. La cohésion sociale est restaurée et toutes les contrées de la ville sont animées 24h/24. Au quartier Bornou, où l’ambiance entre les différentes communautés est au beau fixe, la population est fière de retrouver cette libre-circulation.
« Actuellement il y a la belle vie à Bambari. Les musulmans quittent le quartier Bornou pour se rendre de l’autre côté de la rive. De même, les chrétiens se rendent dans les quartiers musulmans. Nous vivons en parfaite harmonie dans la ville » affirme Mahamat Oussani, un habitant de la ville.
Ces témoignages de sérénité jaillissent de partout. Un commerçant, venu de la capitale, affirme être en paix à Bambari. Malgré la ferme opposition de sa famille, ce jeune dit être en sécurité.
« Lorsque j’ai quitté Bangui pour Bambari, ma famille s’y était opposée. Pour elle, la ville de Bambari est très dangereuse. Mais depuis que je suis là, je me sens en sécurité. J’exerce librement mes activités et je rentre parfois à 22 heures. Je vous assure que la paix règne à Bambari » a témoigné Judicaël, un commerçant.
Même décor au quartier Sétéro, où les habitants n’ont pas de limite. Musulmans et chrétiens se retrouvent devant les étals de méchouis pour déguster de la bonne viande. Plusieurs habitants rencontrés, témoignent que le vivre ensemble dans la ville, a été au centre de leurs prières.
« Ici, il y a la libre circulation. On peut partir au champ et revenir en toute quiétude. Au marché, nous vendons jusque tard dans la nuit comme on le faisait autrefois. Les patrouilles régulières des policiers, gendarmes et militaires voire la Minusca nous rassure. Il y a quelques années, c’était la débandade » affirme Sylvie Zingab, une habitante.
Tout le souhait de la population de Bambari est la pérennisation de cette ambiance.