Les députés centrafricains observent avec regret le retard accusé dans la mise en application de la loi des finances 2020 fixant les prix des documents administratifs sécurisés en République centrafricaine. Parmi ces documents administratifs sécurisés, figure la carte nationale d’identité. Le mépris des textes par la société prestataire de service public Al Madina continue d’exaspérer.
Les élus de la Nation persistent et demandent au gouvernement de contraindre la société Al-Madina au respect de la Loi. Le constat des députés relève du fait que depuis le 29 octobre 2020, date du vote de la loi des finances pour l’exercice 2021, le prix de la carte nationale d’identité maintenue à 4500 FCFA dans le projet du budget 2020 n’est pas toujours appliqué par la Société Al-Madina. Pour la représentation nationale, cette affaire sera définitivement tranchée après la mise en place d’un comité conjoint gouvernement-parlement. Cependant, la les dispositions de la loi des finances exercices 2020 demeurent applicables.
« Le comité qui sera mis en place par le gouvernement et auquel participeront les députés, tranchera définitivement la question sur les prix des documents administratifs. Mais en attendant, la proposition de porter le prix de la carte nationale d’identité à 6.000 francs a été tout simplement retirée. Par conséquent, ce sont les dispositions de la loi des finances 2020 qui fixent le prix de la carte nationale d’identité à 4500 francs pour 10 ans qui constituent la base légale » affirme Martin Ziguélé, président de la Commission finances à l’Assemblée nationale.
Ainsi pour éviter de persister dans l’erreur, l’élu de la Nation plaide pour que la Loi ait son sens en République centrafricaine.
« Il revient à l’exécutif de prendre les dispositions utiles et nécessaires pour que les dispositions de la loi des finances, impératives, indiscutables et qui est une loi qui s’impose à tous, soient absolument appliquées dans notre pays. Nous avons fait notre travail de parlementaire. Nous sommes dans un pays où il y a la séparation des pouvoirs » a conclu le parlementaire.
Par ailleurs, les députés ont recommandé la mise en place d’un comité conjoint gouvernement-parlement avant la fin de l’année afin de statuer sur cette question qui fait encore polémique dans le pays. Les centrafricains, pour leur part, dénoncent l’attitude du gouvernement qui, selon eux, manque de volonté pour contraindre la société Al-Madina au strict respect de la loi.