Estimée à plus de 70%, la jeunesse constitue la majeure partie de la population centrafricaine. Cette tranche d’âge, très active est aussi très sollicitée lors des scrutins. Durant les périodes électorales, la jeunesse est toujours au premier plan dans les meetings, les campagnes et surtout dans les manifestations publiques à caractère politique ou social. Pourtant, les jeunes n’occupent pas assez de place dans les instances de décision de plusieurs partis politiques. Ils sont pour la plupart nommés comme porte-paroles, chargés de mobilisation et j’en passe. Entretemps, des voix ne cessent de s’élever pour critiquer ou dénoncer la manipulation dont font souvent l’objet les jeunes. Dans un passé récent, cette jeunesse est indexée pour avoir été à l’origine des actes de vandalisme, de pillages et de destructions massives de biens publics.
Pourquoi dit-on que la jeunesse est l’avenir de demain ? Et pourquoi pas aujourd’hui ? Quelle place occupe cette jeunesse dans les partis politiques et les instances de grandes décisions en Centrafrique ? Pourquoi est-elle toujours reléguée au second rang après les élections ? Pour répondre à ces préoccupations, l’équipe Patara reçoit Pamela Audrey Dérom, présidente du Conseil national de la jeunesse; Romuald Bangoui, vice président de la jeunesse du 8è arrondissement de Bangui; Bertrand Beldo, ancien président des étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion; Christian Gazam Betty, conseiller en communication de Anicet Georges Dologuélé, chef de file de l’opposition et Euloge Doctrouvé Koï, l’un des leaders de la Galaxie 3003, mouvement qui soutient les actions du président de la République.