Le gouvernement se montre ferme face au déplacement et aux propos de l’ancien président, François Bozizé, à l’intérieur du pays. Dans un communiqué publié hier, le pouvoir entend faire usage de tous les moyens légaux pour que la force reste à la Loi. De son côté, la coalition de l’opposition démocratique COD-2020 parle de provocation du pouvoir.
Après le verdict de la Cour constitutionnelle le 03 décembre 2020, invalidant certaines candidatures dont celle de François Bozizé à la présidentielle de décembre 2020, mentionne le communiqué, le gouvernement constate que l’ancien président sillonne certaines villes des provinces du pays et organise des meetings bien avant le lancement officiel de la campagne électorale.
A en croire les autorités, l’ex-président François Bozizé est accompagné dans ses activités par un groupe d’hommes armés dont l’effectif dépasse le nombre de militaires affectés pour sa sécurité.
Le communiqué du gouvernement relève également la nature belliqueuse des propos tenus par le président du KNK, lors de son dernier meeting à Bossangoa dans l’Ouham. Ce qui, selon les autorités, démontre sa réelle volonté de remettre en cause le processus électoral en cours.
Face à ce que Bangui qualifie de comportement moins démocratique de François Bozizé, les autorités se déclarent fermes et se disent prêtes à « faire usage de tous les moyens légaux pour que force reste à la loi ».
Cependant, la Coalition de l’opposition démocratique 2020 alerte l’opinion nationale et internationale sur, ce qu’elle qualifie de provocation, de la part du pouvoir. Pour l’opposition démocratique, l’encerclement de la résidence de François Bozizé le 03 décembre 2020, au PK16 dans la commune de Bégoua ainsi que le vandalisme du domicile de son fils Jean Francis Bozizé au PK11, démontrent clairement la volonté du gouvernement d’entrer en confrontation avec le leader du KNK.
Pour la COD-2020, le président Faustin Archange Touadéra est responsable de l’invalidation de la candidature de François Bozizé à la présidentielle de décembre 2020. Dans ce climat tendu, entre le pouvoir et l’opposition, le G5+ qui regroupe des pays et institutions partenaires de la République centrafricaine appelle toutes les parties à l’apaisement. Pour ce faire, il a ouvert le lundi 07 décembre 2020, une discussion avec les 17 candidats retenus pour la présidentielle. L’objectif est d’échanger sur le code bonne conduite. Un texte que les candidats doivent tous signer avant le démarrage de la campagne électorale prévue ce 12 décembre. Ces nouvelles tensions surviennent à 20 jours de la tenue du premier tour des élections groupées de 2020-2021.