Depuis le déclenchement des hostilités par la coalition des groupes armés à l’intérieur du pays, plusieurs cas de pillages sont signalés après le passage de ces hommes en armes. La ville de Bouar dans le Nord-ouest, fait partie des localités touchées par les exactions de ces éléments armés. Plusieurs structures de l’Etat ainsi que des locaux d’organisations non-gouvernementales ont été mis à sac au cours des violences qui ont gâché le déroulement des élections dans cette localité.
Tout a commencé très tôt vers 05h30 ce dimanche 27 décembre 2020 quand la ville de Bouar a été secouée par des tirs d’armes lourdes et légères. Si l’objectif de ces hommes en armes était de perturber le déroulement des élections groupées dans cette ville, les assaillants en ont profité pour piller certains services publics et privés. Ces hommes armés se sont attaqués au siège local du CICR, le bureau de l’ONG Cordaid ou encore aux locaux de la Fédération luthérienne mondiale. Emportant ainsi des véhicules, motos, fournitures de bureau et d’autres biens.
Dans leur forfait, ils ont poignardé le gardien des locaux de la sous-délégation du CICR. Ce dernier a été transféré à l’hôpital de la ville pour des soins. Le commissariat de police, deux brigades de la gendarmerie ont également été pillés. Ces hommes ont investi la maison carcérale de la ville et sont parvenus à libérer tous les détenus qui s’y trouvaient.
Toujours dans leur besogne, ils ont pris d’assaut les bâtiments de la direction régionale des douanes du Nord-ouest emportant tous les produits et marchandises saisis et entreposés par les services de douane.
Aux dernières nouvelles, la ville de Bouar reprend peu à peu son calme. Le marché central de la ville est opérationnel. Cependant, l’ambiance est encore timide. Beaucoup de commerces demeurent fermés.
Par ailleurs, les mêmes scènes de pillage et de destructions ont été rapportées dans d’autres localités à l’exemple de Béloko (nord-ouest), Baboua (nord-ouest), Carnot (ouest), Baoro (nord-ouest) et Bambari (centre-est).
Ces violences imputées aux membres de la coalition des groupes armés sont survenues en marge du scrutin groupé du 27 décembre 2020.