La ville de Damara située à 75 kilomètres de Bangui a été tôt ce matin du 02 janvier 2021, le théâtre de violents combats entre les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et les forces loyalistes, appuyées par la Minusca. Après près d’une heure d’affrontements, la ville demeure sous contrôle des forces régulières. Ces combats ont poussé plusieurs habitants de la localité à trouver refuge dans la brousse.
Selon des sources contactées par Radio Ndeke Luka, les hommes de la Coalition des patriotes pour le changement empruntant les pistes de transhumance, ont infiltré à l’aube la ville de Damara, avant de lancer l’assaut sur les positions des forces défense et de sécurité. Les heurts d’une rare nature, avec l’entrée en scène des hélicoptères de combat, ont duré près d’une heure et les Forces armées centrafricaines (FACA), appuyées par leurs alliés ainsi que la Minusca ont tenu bon et repoussé les rebelles.
Selon la Minusca, force des Nations-Unies en Centrafrique, la situation est sous contrôle des forces loyalistes qui, après les affrontements, ont multiplié des patrouilles dans la localité.
« C’est une attaque d’éléments armés ce matin. Les FACA ont riposté provoquant la fuite des assaillants et parallèlement à cette intervention des FACA, la Minusca a multiplié des patrouilles dans la localité. Les éléments armés qui ont attaqué la ville ont pris la fuite, après les interventions des Faca et la multiplication des patrouilles de la Minusca » a affirmé Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca.
Même s’il est difficile au stade actuel de fournir un bilan provisoire de ces affrontements, prise de panique, la majeure partie de la population de Damara a fui en brousse.
Ces attaques interviennent dans un contexte où le chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra est sorti de son silence pour accuser de manière sans détours François Bozizé d’être à la tête d’une « horde de mercenaires » qui voulaient imposer une nouvelle transition. Accusation soutenue par la communauté internationale à travers le G5+ qui engage le président qui sera élu à l’issue des élections du 27 décembre à ouvrir un espace de dialogue avec les forces vives de la Nation.