Le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés du pays ont signé le 06 février 2019 à Bangui, l’Accord politique pour la paix. Cet accord devrait permettre le désarmement et la dissolution de tous les groupes armés et surtout le redéploiement de l’autorité de l’Etat dans les zones contrôlées. En revanche, certains leaders de ces groupes armés ou leurs représentants sont promus au gouvernement, à la présidence de la République et à de hautes fonctions de l’administration publique. Des voix ne cessent de dénoncer la violation flagrante des clauses de cet accord politique par les groupes armés. Pas plus tard que ces dernières semaines, beaucoup d’entre eux ont renoncé pour faire leur retour au maquis. Cependant, cet accord est-il encore valable ou utile ? Peut-on aujourd’hui déclarer sa mort comme en appelle de vives voix certains observateurs de la vie publique ? Peut-on le corriger et continuer avec d’autres groupes armés qui y sont encore attachés ?
Pour en débattre, l’équipe Patara reçoit Karl Blagué, observateur de la vie sociopolitique de Centrafrique; Paul Crescent Beninga, porte-parole du Groupe de travail de la société civile (GTSC); Alexis N’dui Yebela, conseiller politique du Premier ministre et Olivier Nambélé, porte-parole du candidat à la présidentielle Sylvain Patassé du parti Centrafrique Nouvel Elan.