Des cas de pillage ou vols sont de plus en plus signalés dans les localités sous-contrôle des membres de la coalition des groupes armés. La ville de Boda, située dans le Sud-ouest de la République centrafricaine, occupée par les rebelles de la CPC, n’est pas épargnée par ce phénomène. A titre d’exemple, le siège de l’ONG Plan International a été visé dans la nuit du 07 janvier 2021 par des éléments armés.
Après avoir été chassé des périphéries de Mbaïki, les combattants rebelles de la coalition des groupes armés ont fait de Boda leur base arrière dans la Lobaye. Selon plusieurs sources contactées par Radio Ndeke Luka, une rotation régulière de ces hommes armés est signalée et ce, en provenance de Yaloké.
Conséquences, des scènes de braquage de biens sont rapportées par des habitants de Boda. Le dernier en date est le pillage des locaux de l’ONG Plan International dans la nuit du 7 au 8 janvier 2021 par un groupe d’individus armés. Lors de leur forfait, ces hommes ont pu emporter une dizaine de motos et du matériel informatique ainsi que d’autres biens, ont rapporté des sources locales bien introduites.
En plus de cela, des sources concordantes indiquent que des propriétaires des engins à deux roues sont visiblement ciblés par ces hommes armés. Cette dégradation du climat sécuritaire a aussi paralysé toutes les activités dans la ville. Pour un habitant de Boda joint au téléphone ce 08 janvier par Radio Ndeke Luka, « les services de l’Etat sont fermés et les centres de santé sont confrontés aux difficultés de ravitaillement en produits pharmaceutiques ».
Ce problème, à en croire une source humanitaire, s’explique par la destruction du pont Banagbelè à quelque 8 kilomètres de la ville de Boda. Par ailleurs, la montée de l’insécurité dans la Lobaye crée une réticence chez les humanitaires à desservir la région.
Face à la crainte de détérioration de la situation socio-économique, les habitants de Boda appellent à l’aide pour éviter que la ville puisse connaitre un problème humanitaire.