Arrêté le 20 janvier 2021 à Bria dans la Haute-Kotto puis transféré 4 jours plus tard par les autorités centrafricaines à la CPI, l’audience de la première comparution de Mahamat Saïd Abdel Kani aura lieu ce jeudi 28 janvier 2021 à la Cour pénale internationale de la Haye.
La première comparution de Mahamat Saïd Abdel Kani, ex-leader de la coalition Séléka aura lieu ce jeudi à 11h00, heure de Bangui. La comparution se tiendra devant le juge Rosario Salvatore Aitala.
Au cours de l’audience de première comparution, le juge vérifiera l’identité du suspect et la langue dans laquelle il pourra suivre les procédures. Le suspect sera par la suite informé des charges portées à son encontre et de ses droits en vertu du Statut de Rome.
Selon la CPI, lors de la délivrance du mandat d’arrêt, le juge Rosario Salvatore Aitala, a estimé qu’une attaque généralisée et systématique a été menée par des membres de la Séléka contre la population civile. Et certaines personnes ont été perçues comme étant responsables ou complices voire qui auraient apporté leur soutien à ces actes.
Le juge a aussi trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Saïd, né le 25 février 1970 à Bria, était un commandant de la coalition rebelle Séléka et, à ce titre, est soupçonné d’être responsable présumé de crimes contre l’humanité à savoir, emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparitions forcées et autres actes inhumains. Ensuite, il est soupçonné de crimes de guerre à savoir, torture et traitements cruels.
Par ailleurs, le présumé est suspecté d’avoir commis ces crimes conjointement avec d’autres et/ou par l’intermédiaire de ceux-ci, ou d’avoir ordonné, sollicité ou encouragé la commission de ces crimes, ou d’avoir apporté son aide, son concours ou toute autre forme d’assistance à leur commission, ou d’y avoir contribué de toute autre manière.
Saïd Abdel Kani rejoint ainsi deux (2) autres chefs de guerre, Alfred Yékatom Rombhot, détenu depuis novembre 2018 et Patrice Edouard Ngaïssona transféré à la Haye en janvier 2019 et dont le procès est prévu pour le premier trimestre 2021. Cette extradition intervient au moment où le pays fait face à une coalition de groupes armés. Laquelle a lancé des offensives sur plusieurs villes de provinces.