Deux (2) semaines après l’instauration du couvre-feu par les autorités centrafricaines, le transport en commun devient un véritable problème de société à Bangui. Les usagers ont de la peine à se rendre au travail voire se déplacer pour d’autres courses. La situation est de plus en plus difficile après l’interdiction de circulation des taxis-motos.
En parcourant la ville de Bangui dans les premières heures de la matinée, le constat est identique et déplorable. Des foules de personnes attendent avec impatience une occasion dans les têtes de stationnement, soit pour se rendre sur les lieux de travail, soit pour vaquer à d’autres occupations. Cette difficulté de transport est intervenue après la mise en place par les autorités du pays, des dispositions sécuritaires visant à prévenir d’éventuelles intrusions de personnes suspectes.
Parmi ces mesures, l’interdiction de circulation faite aux mototaxis sur l’étendue du territoire. En plus de cela, la situation sécuritaire préoccupante dans la capitale, où certains propriétaires ont décidé de parquer leurs véhicules. Face à ce désagrément, plusieurs personnes, fatiguées d’attendre les taxis et bus, décident de marcher.
« Je n’ai pas pu avoir le bus ni le taxi. Raison pour laquelle j’ai marché jusqu’ici. Les taxis motos nous aidaient beaucoup, mais depuis leur interdiction dans la ville, nous sommes coincés », a déploré Carine, une habitante de Pk10 demandant au gouvernement « de laisser les motos reprendre le travail; même s’ils doivent le faire du matin jusqu’à 15 heures, cela nous soulagerait ».
Cette difficulté de transports affecte d’autant plus les élèves et étudiants. Plusieurs d’entre eux se plaignent du retard accusé durant les premières heures de cours.
« Je suis sorti depuis 7h30mn. Mais jusqu’à 8 heures passées, je n’ai pas trouvé un moyen pour me rendre aux cours. C’est une situation difficile pour nous. Je demande aux autorités du pays de palier ce problème afin de permettre aux élèves et étudiants de se rendre aux cours » s’est plaint Bienvenu Bangui, un étudiant à l’Université de Bangui.
Ce problème de transports en commun est presque partout dans la capitale. Le souhait des Banguissois, c’est le retour de la stabilité pour que les mototaxis et autres moyens de transports en commun reprennent pleinement leurs activités.