Les députés centrafricains sollicitent de l’exécutif une session extraordinaire pour statuer sur les conditions d’organisation des prochaines opérations électorales. Pour cela, plus de 90 élus de la Nation ont déjà signé une requête pour demander au Chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra, de convoquer une session d’urgence sur les élections du second tour et les partielles.
En signant cette pétition pour solliciter du Chef de l’Etat la convocation de la session extraordinaire, les députés de la 6e législature veulent à travers cette initiative, apprécier le climat sécuritaire en prélude aux prochaines élections. Selon l’article 52 de la Constitution du 30 mars 2016, sur initiative du président de la République ou à la demande de la majorité absolue de ses membres, l’Assemblée Nationale se réunit en session extraordinaire sur un ordre du jour déterminé.
Pour Bernard Dillah, premier secrétaire parlementaire, les garanties sécuritaires doivent être discutées et analysées avant la campagne électorale des prochaines législatives.
« Aujourd’hui, personne ne peut dire le contraire que nous vivons dans le pays une situation difficile. Nous sommes en guerre, et il y a un problème de sécurité qui se pose. L’Assemblée nationale est en droit de convoquer cette session extraordinaire pour réfléchir et faire des propositions » explique-t-il. Bernard Dillah pense qu’il est important d’éviter toute interprétation étonnée à cette démarche, car elle a reçu l’approbation de plusieurs députés.
« Je crois que l’ensemble des députés, toutes tendances confondues, et je le répète, toutes tendances confondues : les députés de la majorité, les députés de l’opposition et tous les partis politiques, qui, au nombre de 91, ont sollicité cette session extraordinaire pour réfléchir, et sur le problème de sécurité, et sur le fonctionnement des élections qui se pointe à l’horizon. Nous sommes dans une situation sécuritaire difficile.»
Concernant les calendriers proposés par l’Autorité Nationale des Elections (ANE) qui établissent le début de campagne électorale au 27 février 2021, les parlementaires se veulent prudents et entendent faire des propositions en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire du pays.
« Les élections, selon les calendriers proposés par l’autorité nationale des élections, la campagne électorale pour les partielles va commencer le 27 février prochain, et nous allons essayer de voir avec les autorités, peut-être pour leur faire des propositions. Nous allons voir si la situation sécuritaire sera garantie pour ces élections », a conclu Bernard Dillah. Lors de la proclamation des résultats définitifs des législatives par la Cour Constitutionnelle le 1er février 2021, 22 députés sont élus sont élus au 1er tour sur 140 sièges. Il reste donc 118 sièges à occuper.