Deuxième jour ce mercredi 17 février à la CPI du procès de Yékatom et Ngaïssona. Les différentes parties continuent de faire leurs déclarations d’ouvertures. Aujourd’hui, les représentants légaux des victimes ont entamé leurs propos liminaires.
D’abord dans la matinée, l’accusation avait poursuivi ses déclarations d’ouverture qu’elle a entamées mardi. Le 1er substitut du procureur, Kweku Vanderpuyé, persiste toujours sur les faits reprochés aux deux accusés et promet apporter des preuves qui prouvent l’implication de ces deux ex chefs Anti Balaka dans des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en RCA. Selon l’accusation, 6000 éléments et 150 témoins seront présentés à la cour en mars prochain.
Les représentants légaux des victimes ont donc pris la parole après le bureau du procureur. Ils ont présenté premièrement la situation dans laquelle vivent les anciens enfants soldats enrôlés dans le rang des Anti Balaka. Selon Me Dmytro Suprun, ces derniers continuent de subir des conséquences des multiples atrocités, des troubles de comportement, la dépendance à la drogue, la stigmatisation et ils rencontrent des difficultés à réintégrer la société. Pour la partie civile, ce procès doit garantir aux enfants leur droit le plus absolu.
Les représentants légaux des autres victimes ont relaté les malheureux évènements vécus entre 2013 et 2014. Me Marie Edith Douzima Lawson qui a fait ses déclarations liminaires depuis Bangui via la visioconférence, précise que les centrafricains ne cessent de réclamer la justice pour des crimes commis en RCA depuis des décennies. Les victimes comptent sur la CPI pour briser la culture de l’impunité. Elle a terminé en disant que les victimes attendent que les vérités soient établies et que les auteurs des crimes soient punis.
Dans ce procès, plus de 1400 victimes sont répertoriées par la cour. 32 charges pèsent sur Patrice Edouard Ngaïssona et 21 charges sur Alfred Yekatom Rombhot. Mais les deux accusés ont plaidé non coupables à l’ouverture du procès.