Les ministres issus des principaux groupes armés, Seleka, Antibalaka et du Mouvement RJ Sayo, ont été limogés du gouvernement, des cabinets de la Primature et de la Présidence. Les décrets ont été pris samedi 20 février 2021 par le Chef d’Etat, Faustin Archange Touadera.
Il s’agit de quatre (4) décrets portant limogeage de certains ministres et ministres conseillers issus des groupes armés Seleka ou Antibalaka nommés à la Primature et à la Présidence.
Ces décisions visent plusieurs ministres et cadres nommés au profit de l’accord de paix dont la cérémonie du 2e anniversaire a été célébrée le 6 février dernier. Ces personnalités relevées de leur poste appartiennent aux différents groupes armés réunis au sein de la Coalition des patriotes pour le Changement (CPC), notamment le FPRC, UPC, 3R, MPC, RJ et les deux ailes Antibalaka (Aile Mokom et Ngaïssona).
Parmi les ministres visés par ces décrets, on peut noter entre autres, Armel Ningatoloum Sayo, Ministre de la modernisation de l’administration et de l’innovation du service public, Mahamat Taïb Yacoub, Ministre du commerce et de l’industrie, Maouloud Moussa Terab, Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Dieudonné Ndomaté, ministre des Arts de la Culture et du Tourisme.
A la présidence et à la Primature, Mahamat Ibrahim, Ministre-conseiller spécial, Jean de Dieu Ngaissona, ministre conseillé en charge des finances et du budget, Idriss Adamou, ministre conseiller en matière de l’élevage, Dianga Cyrano Ibrahim, conseiller en charge des relations avec le monde Arabe, Aboulkassim Algoni Tidiani Anour, ministre Conseiller spécial, Hamadou Ousmane Tanga, Chargé de mission en matière d’hydraulique et des Energies Renouvelables.
Dans le vent politique qui emporte les ministres issus de l’accord, les alliés politiques de Touadera tombés en disgrâce en font aussi partie. C’est le cas de Chancel Sékodé Ndeugbayi, ministre délégué aux affaires étrangères soupçonné dans l’affaire de trafic de faux passeport diplomatique.
Ces séries de sanctions venant du gouvernement soulèvent la question de ce qui reste encore de l’accord de paix jusque-là, un cadre de paix entre le gouvernement et les groupes armés.