Plus d’un mois après l’offensive des groupes armés coalisés sur Bangui, les cours ont du mal à reprendre dans certaines localités périphériques de la capitale. A l’école primaire du village Sékia Dalet, à 17 kilomètres de Bangui sur la route de Mbaiki, la reprise des cours demeure timide après les récents événements qui ont secoué la localité.
Après les récents évènements qui ont secoué ce village de près de 2000 habitants, les enseignements battent de l’aile mais peine à reprendre normalement leurs activités. La plupart des parents, pendant les hostilités, avaient fui avec leurs enfants pour se réfugier dans les champs. Ces enfants, constitués à majorité d’élèves, ont peur de reprendre le chemin de l’école. Cependant, des cours d’éveil sont conçus pour éviter la fatigue, notamment des chants.
L’école primaire de Sékia Dalet se trouve aux abords de la route nationale n°6 dans la préfecture de l’Ombella-Mpoko. Elle dispose de deux bâtiments et de six salles de classe. Après les récents événements qui ont secoué la localité, les parents ont peur de laisser leurs enfants venir apprendre. Pour pallier ce manque, les responsables multiplient les sensibilisations auprès des parents afin que ces derniers libèrent les enfants.
« Présentement, on est ensemble avec les gendarmes et les soldats russes qui sont là pour garantir la sécurité. Plusieurs parents préfèrent garder leurs enfants à la maison. Mais avec la sensibilisation, on retrouve progressivement les effectifs » a fait savoir Ulrich Békaka, directeur de l’école primaire de Sekia Dalet.
Et pour cultiver l’envie d’apprendre de ces enfants, les maitres-parents qui également dispensent des cours, sont réguliers.
« Ici, ça se passe bien parce que les enfants ont bien envie de venir étudier, malgré leurs difficultés. Mais nous sommes là pour les aider à comprendre les leçons que nous enseignons » a affirmé Patrick Salvador Boua, un maître parent de l’école primaire de Sekia Dalet.
L’école primaire de Sékia Dalet dispose également d’une bibliothèque. Les apprenants appellent leurs camarades à revenir à l’école afin de profiter de ces manuels d’enseignement.
« Les cours se déroulent bien. Actuellement, nous apprenons la conjugaison. Ici on apprend tout. Nous avons une discipline sur l’agriculture, le système métrique et la récitation. Ces cours sont faciles à assimiler. Je n’ai pas peur de venir à l’école, car je veux apprendre. J’appelle les autres enfants de venir apprendre avec moi » lance Jésus Pengoua, élève en classe de CM2.
Environ 650 élèves sont inscrits à l’école primaire de Sékia Dalet. Cependant, cet établissement d’enseignement public manque de salles de classe, de tables bancs et d’enseignants qualifiés.