Le lycée de Bimbo, avec 04 bâtiments et 14 salles de classes accueillent plus de 7000 élèves. Bâtiments délabrés, effectifs pléthoriques, manque de manuels d’enseignement, voilà le décor que présente cet établissement qui a formé beaucoup de cadres de la République centrafricaine.

A première vue, le lycée de Bimbo est un établissement scolaire sans clôture. Des bâtiments désuets, des tôles emportées, des portes enlevées, des tables-bacs manquants. Des élèves suivant le cours debout ou accroupis. Le décor est désolant dans ce lycée public.

Dans la classe de terminale A4’, quatre élèves sont assis par table banc. Pendant que certains élèves prennent cours sur des tabourets qu’ils ont eux-mêmes fabriqués, d’autres n’ont pas le choix que de rester sur leur pied. Ce professeur de français a du mal à bien dispenser ses cours.

« L’effectif actuellement ne nous permet pas d’enseigner efficacement. Nous avons plus de 300 élèves par classe. Ce qui dépasse même le ratio de l’enseignant par élève. Du coup, il se posera un problème de suivi des élèves » déplore l’enseignant.

Quelques élèves rencontrés se plaignent de la situation de leur lycée.

« Ici dans notre lycée, nous avons un effectif d’élèves par classe. Une salle de classe peut contenir près de 400 élèves. Les enseignants n’ont pas cette possibilité de bien dispenser les cours » relève une élève, tandis que d’autres pointent du doigt la désuétude des bâtiments, « l’état des bâtiments laisse à désirer » se plaignent-ils.

De son côté Joël ABDALAH SANODJI, proviseur dudit lycée présente les difficultés qu’il rencontre et demande au gouvernement de continuer à leur porter secours.

« Nous avons moins de salle de classe et avec un nombre excessif d’élèves, nous assistons souvent à des bagarres entre élèves pour des problèmes de table-banc. L’établissement n’est pas clôturé. Nous avons des assises cassées. Les taxi-motos passent aussi par-là et dérangent le déroulement des cours « 

A en croire les responsables du lycée, depuis sa création en 1972, cet unique établissement public du fondamental 2 de Bimbo n’a jamais été réhabilité. Sa situation actuelle n’inquiète pas que les élèves mais aussi leurs parents.